Au deuxième jour de leur lutte pour recouvrer leurs droits fondamentaux, les détenus palestiniens dans les geôles de l’occupation poursuivent avec détermination leur grève de la faim.
Les geôliers de l’occupation ont réprimé cette mobilisation de masse et imposé des mesures restrictives. Plusieurs détenus, dont à leur tête le leader du Fatah Marwan Barghouti, ont été transférés vers de nouvelles prisons, où ils seront placés en isolement. M. Barghouti a été transféré de la prison de Hadarim (nord de l’entité sioniste) vers celle de Jalame, sur la côte, a indiqué la télévision israélienne i24.
Même les vêtements et les possessions des détenus ont été confisqués. Les grévistes souffrant de problèmes médicaux seront interdits d’avoir accès aux hôpitaux civils, les forces d’occupation ont mis en place un hôpital de campagne dans le désert du Néguev. Les autorités d’occupation ont également interdit aux grévistes d’avoir accès aux chaines de télévision locales et arabes et d’entretenir tout contact avec le monde extérieur, rapporte le site palestinien Paltoday.
Il est à noter que toutes les factions palestiniennes ont participé à cette grève de la faim.
Appel à l’exécution des détenus palestiniens
La situation à l’extérieur des prisons n’est pas meilleure : Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les protestataires palestiniens, soutenant le mouvement des détenus, aux abords de la prison d’Ofer en Cisjordanie dans la journée de lundi, blessant au moins cinq personnes.
D’autres ont également été blessées lors d’une série de manifestations organisées en soutien aux prisonniers palestiniens dans plusieurs régions de la Cisjordanie occupée.
Pour sa part, le ministre israélien du Renseignement Israël Katz a plaidé sur Twitter pour « la peine de mort pour les terroristes », dénonçant « un assassin ignoble comme Barghouthi qui fait grève pour améliorer ses conditions de détention… ».
Barghouthi purge cinq peines de perpétuité pour des opérations anti-occupation durant la deuxième Intifada (2000-2005).
Il a expliqué dans une tribune publiée lundi par le New York Times qu’avec cette grève de la faim il voulait « démontrer une fois de plus que le mouvement des prisonniers est la boussole qui guide la lutte (des Palestiniens) pour la liberté et la dignité ».
« Têtes couronnées et estomacs vides », titrait mardi le quotidien palestinien al-Hayat al-Jadida, en soulignant le « soutien du peuple » après la tenue de manifestations de solidarité à travers les Territoires occupés.
Source: Divers