L’agence russe Sputnik a répliqué aux déclarations du vice-président américain, Mike Pence, mettant en cause la réalité de la destruction des stocks d’armes chimiques syriennes, assurant qu’elle avait été conduite sous supervision américaine et actée par les instances internationales.
Mercredi, Mike Pence, le vice-président américain, avait déclaré que l’accord de 2013 sur la destruction des armes chimiques en Syrie, n’avait pas abouti et que Moscou et Damas n’avaient pas honoré leurs engagements.
« On nous a parlé d’un accord entre la Russie et le régime d’Assad sur la destruction des armes chimiques, disant que la menace d’une attaque chimique contre la population civile avait été éliminée. Cela n’a pas eu lieu », a-t-il noté dans un entretien à la chaîne de télévision Fox News.
Selon lui, cette attaque « résulte de l’incapacité de l’administration précédente (des États-Unis) à faire face à la violence du régime d’Assad et à faire en sorte que la Russie et la Syrie tiennent compte des promesses concernant la destruction des armes chimiques. » Le vice-président américain a ajouté que Washington envisageait différents scénarios, tout en attendant une réaction du Conseil de sécurité de l’Onu sur l’incident d’Idlib.
Or, rappelle l’agence russe, l’accord sur la destruction des armes chimiques syriennes n’a pas été conclu entre Damas et Moscou, mais entre Moscou et Washington.
« En 2014, tous les arsenaux chimiques ont été évacués de Syrie. Plus encore, leurs éléments les plus mortels ont été détruits en Méditerranée en utilisant un mécanisme américain en 2014 et que les dernières armes chimiques syriennes ont été officiellement détruites par la société américaine Veolia dans son entreprise au Texas en janvier 2016 ».
Toujours est-il indique Sputnik, le fait a été officiellement confirmé par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
« La société américaine, mandatée par l’OIAC pour détruire une partie des armes chimiques syriennes, a achevé la liquidation de 75 cylindres de fluorure d’hydrogène dans son entreprise au Texas », a informé l’OIAC dans un communiqué publié sur son site soulignant que toutes les armes chimiques que possédait la Syrie avaient été officiellement détruites.
En août 2014, la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas avait été annoncée. Dans un communiqué, le président Barack Obama avait lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre ».
Plus est-il indique l’agence, en janvier 2016, l’OIAC avait annoncé la destruction totale des arsenaux chimiques syriens. En 2013, le prix Nobel de la paix a été décerné à l’OIAC pour le désarmement chimique de la Syrie.