Une source iranienne a déclaré à la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen que « l’administration américaine, sous l’influence directe du lobby sioniste, exagère délibérément l’état de préparation dans ses bases militaires et de ses missions diplomatiques dans toute la région du Golfe, afin de créer un climat de pression sur Téhéran et de le pousser à faire des concessions dans le cadre des négociations nucléaires et à accepter la dernière proposition américaine ».
La source a souligné « qu’à ce stade, rien n’indique réellement que les États-Unis envisagent une escalade militaire avec la République islamique, tant que les négociations se poursuivent et que les bases d’un accord restent intactes ».
Et d’ajouter : « Tel-Aviv cherche depuis un certain temps à entraîner Washington dans une confrontation directe avec Téhéran, mais cette option ne semble pas envisageable pour le moment, compte tenu de l’attachement des parties internationales à la voie diplomatique ».
La source a souligné que « l’Iran, de par sa souveraineté, ne renoncera en aucun cas à son droit légitime d’enrichir l’uranium, mais qu’il ne s’oppose pas à l’examen de certaines propositions dans le cadre de négociations d’égal à égal ».
Il a conclu en soulignant que « toute agression israélienne contre les installations nucléaires iraniennes entraînerat une riposte sans précédent de Téhéran, modifiant les règles d’engagement dans la région ».
Mercredi, l’ambassade des États-Unis en Irak se prépare à une évacuation ordonnée en raison de l’augmentation des risques sécuritaires dans la région, ont déclaré un responsable de la sécurité irakienne et une source américaine.
Ces développements interviennent dans le contexte des négociations en cours pour relancer l’accord nucléaire de 2015, dont les États-Unis s’étaient retirés sous le premier mandat du président américain Donald Trump et à l’imposition d’une série de sanctions maximales à l’Iran.
D’autre part, ‘Israël’ cherche à saper toute entente potentielle entre Washington et Téhéran, stimulé par ses craintes face au développement des capacités nucléaires iraniennes.
Les responsables israéliens ont menacé à plusieurs reprises de recourir à des options militaires unilatérales contre les installations nucléaires iraniennes.
Dans ce contexte, l’Iran poursuit une stratégie de « forte patience », conciliant sa volonté de confrontation avec son engagement dans un processus de négociation garantissant ses droits et prenant en compte l’évolution du paysage géopolitique régional, notamment à la lumière du retrait relatif des États-Unis et du rôle croissant des nouvelles puissances régionales.
Pezeshkian : Nous rejetons les diktats américains et européens
Entre-temps, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré mercredi que Téhéran ne se soumettrait pas aux diktats des États-Unis et de l’Europe, malgré les négociations sur le nucléaire en cours.
Pzeshkian s’est interrogé : « Qui leur a donné le droit d’imposer des restrictions aux activités scientifiques en Iran ?»
Le président iranien s’est en outre indigné en disant: « ils empêchent la communauté internationale de prendre des mesures pour tenir l’occupation israélienne responsable des meurtres de femmes et d’enfants, alors qu’ils prétendent protéger les droits humains. »