Les déclarations mercredi soir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont suscité une virulente critique de la part du chef de l’opposition israélien Yaïr Lapid qui l’a accusé de mentir.
« La signification des propos de Netanyahu aujourd’hui est l’occupation de Gaza pour une longue durée et que nous aurons à nous réveiller chaque jour sur la mort de nos soldats », a-t-il déclaré.
Dans son allocution, Netanyahu avait déclaré: « Nos forces prennent de plus en plus de territoires pour y déraciner les terroristes et les infrastructures du Hamas. Et à la fin de cette opération, l’ensemble de la bande de Gaza sera sous contrôle sécuritaire israélien – et le Hamas sera totalement vaincu. »
Commentant ce discours, Lapid en déduit qu’il en résultera que « notre conjoncture internationale va s’effondrer et notre économie sera sérieusement affectée ».
Selon Lapid, Netanyahu a menti en disant qu’il est en coordination entière avec l’administration américaine.
Interrogé sur les informations faisant état d’un froid entre Trump et lui, Netanyahu a affirmé que les relations d’Israël avec les États-Unis étaient positives et que le réchauffement des relations du président américain avec les États arabes du Moyen-Orient ne l’inquiétait pas et que Trump – tout comme son vice-président, JD Vance – l’avaient assuré ces derniers jours que l’Amérique continuait de soutenir Israël.
Le chef du parti « Les Démocrates » Yaïr Golan a lui aussi fustigé Netanyahu, l’accusant de mentir.
Assurant avoir vu « le portrait d’une personne menteuse, coincée et dérangée qui jette de la boue sur tout le monde et n’assume aucune responsabilité pour quoi que ce soit », Golan a déclaré qu’il poursuivrait Netanyahu en justice pour diffamation à cause des mensonges qu’il a répandus contre lui, soulignant que « Netanyahou sera bientôt vaincu lors des prochaines élections, et nous le consignerons dans les pages de l’histoire ».
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu est confronté à une crise interne de plus en plus profonde dans le contexte de la guerre en cours à Gaza, assortie d’une colère populaire croissante et de profondes divisions politiques au sein d’Israël.
Le gouvernement est accusé d’être incapable de gérer la guerre et d’atteindre ses objectifs déclarés, surtout après plus d’un an et demi de combats sans victoire militaire nette.
Mercredi soir, lors d’une conférence de presse, Netanyahu a laissé entrevoir une possible pause dans l’offensive d’envergure lancée samedi dans le but affiché de libérer les otages et d’anéantir le Hamas.
« S’il y a une option de cessez-le-feu temporaire, pour libérer des otages, nous serons prêts », a-t-il déclaré, affirmant que 20 des 58 otages (dont un soldat tué en 2014) toujours à Gaza sont « en vie de façon certaine ».
Cette option est entièrement rejetée par le Hamas qui persiste pour obtenir un cessez-le-feu définitif.
Concernant l’offensive élargie à Gaza, le Premier ministre israélien a dit : « Nos forces prennent de plus en plus de territoires pour y déraciner les terroristes et les infrastructures du Hamas. Et à la fin de cette opération, l’ensemble de la bande de Gaza sera sous contrôle sécuritaire israélien – et le Hamas sera totalement vaincu. »
Sur la fin de la guerre, il a dit être « prêt à terminer la guerre – sous des conditions claires qui garantiront la sécurité d’Israël », tout en rappelant le projet du président Donald Trump de transformer Gaza en une station balnéaire.
« Une fois tous les otages libérés, une fois toutes les armes du Hamas déposées et l’organisation loin du pouvoir, avec ses dirigeants exilés de la bande de Gaza… Une bande de Gaza totalement désarmée. Après quoi nous mettrons en œuvre le projet Trump. Un projet réellement bon et proprement révolutionnaire. »
Il a accusé ceux qui appellent à arrêter les combats avant que ces objectifs ne soient atteints « d’appeler en réalité à laisser le Hamas au pouvoir. »
Source: Médias