L’armée d’occupation israélienne a annoncé, ce vendredi 2 mai, avoir bombardé le quartier du palais présidentiel à Damas.
« Des avions de combat ont frappé les environs du palais », a écrit l’armée israélienne sur Telegram.
Elle a prétendu agir pour protéger la minorité druze après des combats l’ayant affectée.
« C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces [syriennes] soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze », ont pour leur part menacé dans un communiqué le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la guerre, Israël Katz.
Des combats avaient éclaté cette semaine entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir du président Ahmad Al-Charaa à Jaramana et Sahnaya, dans la banlieue sud de Damas, ainsi qu’à Souweïda, ville à majorité druze du sud du pays.
Les combats en Syrie avaient été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un Druze qui insultait prophète Mohamad. Le régime syrien a accusé des éléments échappant à son contrôle d’avoir provoqué les violences.
Plusieurs observateurs ont accusé Israël d’être derrière ce message audio dans l’objectif de semer la zizanie entre les deux parties.
Selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés, 21 combattants druzes et 11 civils à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Souweïda, dans le Sud, 40 combattants druzes ont péri, dont 35 dans une embuscade, d’après l’ONG.