Le journal britannique The Guardian a qualifié l’entité d’occupation israélienne de « force incontrôlable qui pousse le Moyen-Orient au bord du gouffre », soulignant que « la menace existentielle représente un prétexte fragile par lequel Israël et ses alliés tentent de justifier ses actions contre la bande de Gaza et le Liban ».
Le journal s’est interrogé : « À la lumière des destructions infligées à Gaza et du siège du Liban, que reste-t-il pour défendre les actions d’Israël?? » soulignant que « les événements des derniers mois et l’agression contre le Liban des jours précédents le prouvent:’Israël est celui qui constitue une menace pour les pays de la région ».
Le journal a ajouté : « Israël et le Hezbollah se sont impliqués depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza pour démontrer mutuellement leurs capacités militaires, en échangeant des missiles et des discours forts, mais ils n’ont pas déclenché une guerre ouverte et effrénée ».
« Mais cette situation a changé avec les attaques lancées par Israël, avec l’explosion de Pagers et de talkies-walkies, qui ont été suivies par des frappes aériennes qui se sont intensifiées au cours de la semaine dernière », poursuit The Guardian.
À la lumière de cela, le journal a constaté « qu’ Israël ne cherche pas une démonstration de force militaire décisive et la soumission du Hezbollah, mais plutôt une victoire militaire, qui est encore irréalisable dans le bourbier de Gaza ».
The Guardian a souligné : »Ici, Israël justifie le meurtre de civils par une défense basée sur la peur d’une menace existentielle, comme c’est toujours le cas. Israël est une force combattante qui échappe à tout contrôle sur et engendre des menaces dangereuses pour la stabilité régionale ».
Le journal a affirmé: » les pays entourant Israël et dans la région au sens large hésitent à se laisser entraîner dans une quelconque guerre, encore moins dans une guerre qui mènerait à la destruction d’Israël , après la récente agression contre le Liban et l’assassinat de le secrétaire général du Hezbollah, le martyr Sayyed Hassan Nasrallah ».
L’escalade de la violence au Moyen-Orient accroît la pression sur Harris
Alors que The Guardian s’interroge ce qui « reste à défendre des actions d’Israël », laissant entendre que les arguments pour cela étaient épuisés, le journal britannique Financial Times a dénoncé le vice-président américain et candidat démocrate à l’élection présidentielle, Kamala Harris, qui fait proie de critiques de toutes les parties en raison de son échec à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban ».
The Financial Times a ajouté que « l’escalade de la violence au Moyen-Orient accroît la pression sur Harris », dont « les espoirs de limiter les répercussions politiques du conflit au Moyen-Orient ont été anéantis, en raison des tensions croissantes entre Israël et le Liban, et du risque croissant d’une guerre totale dans la région ».
Dans ce contexte, le journal a rapporté que Harris, dans le cadre de sa campagne électorale, s’était engagée « à continuer de chercher à parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la guerre qui dure depuis un an à Gaza, ce qui ouvrirait la voie au retour de la stabilité au Moyen-Orient ».
« Mais les évenements sur le terrain ont évoluées dans la direction opposée », selon le Financial Times, puisque « les États-Unis n’ont pas réussi à négocier une trêve à Gaza, tandis qu’Israël a intensifié ses opérations contre le Hezbollah, à un peu plus d’un mois des élections présidentielles ».
Face à cela, Harris court le risque que ses appels répétés à apaiser les tensions au Moyen-Orient « puissent devenir creux, alors que le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, continue de refuser de réduire l’escalade et poursuit ses attaques « , selon le journal.
Ces critiques indiquent que l’administration du président Joe Biden « n’a pas pu ou n’a pas voulu exercer une influence sur Netanyahu, une accusation qui a freiné la réponse de Washington à la guerre ».
Le Financial Times a également expliqué que « l’escalade des hostilités israéliennes contre le Liban constitue un coup dur pour Harris, car elle lui rendra difficile le rétablissement de ses relations avec certaines parties de la coalition démocrate aux États-Unis ».
Cette coalition comprend « des Arabes américains et de jeunes électeurs, qui ont critiqué la gestion de la guerre à Gaza par l’administration actuelle et menacent de rester en dehors des élections », selon le journal.
Selon le journal, » quelques milliers de défections pourraient faire une grande différence dans des États clés, comme le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin ».
Du côté républicain, beaucoup d’entre eux critiquent Harris sous un angle différent, estimant que l’administration Biden n’a pas réussi à dissuader l’Iran (et ses alliés) d’attaquer Israël et s’est montrée extrêmement réticente à soutenir Israël ».
Ils affirment que Trump » sera dans une meilleure position pour calmer la région, dans le cadre d’un plan plus large dans lequel Biden et Harris ont commis des erreurs en politique étrangère, car ils ont eu du mal à retenir les opposants des États-Unis ».
Source: Médias