Le ministère iranien des Affaires étrangères a révélé les raisons pour lesquelles des pays occidentaux persistent à accuser son pays de fournir des missiles à la Russie, malgré les démentis exprimés par plusieurs protagonistes officiels iraniens.
Sur la plateforme X, son porte-parole Nasser Kanaani, a déclaré que le fait de « diffuser des nouvelles fausses et trompeuses sur le transfert d’armes iraniennes vers certains pays » est une « propagande abjecte et un mensonge ».
Il a accusé la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne de vouloir dissimuler « l’ampleur du soutien massif et illégal en armes des États-Unis et de certains pays occidentaux au génocide dans la bande de Gaza », où Israël mène une guerre génocidaire contre les Palestiniens.
Mardi, les gouvernements français, allemand et britannique ont condamné « l’exportation par l’Iran et l’acquisition par la Russie de missiles balistiques iraniens » et annoncé qu’ils allaient prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran visant notamment le transport aérien.
« Nous avons maintenant confirmation que l’Iran a effectué ces transferts » de missiles, ont indiqué dans un communiqué commun les diplomaties des trois pays. « Nous prendrons des mesures immédiates pour dénoncer nos accords bilatéraux de services aériens avec l’Iran. »
Par la suite, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, lors d’une conférence de presse à Londres avec son homologue britannique David Lammy, a affirmé que « la Russie avait reçu des livraisons de missiles balistiques et les utilisera probablement dans les semaines à venir en Ukraine contre les Ukrainiens ».
Blinken a prétendu que des dizaines de militaires russes s’étaient entraînés en Iran pour utiliser le missile Fath-360 d’une portée de 120 kilomètres.
Ce sont des médias ukrainiens citant des sources militaires qui ont rapporté qu’un navire russe a livré « plus de 200 Fath-360 » iraniens dans un port de la mer Caspienne le 4 septembre.
Les sanctions sont prévues à l’encontre de six entreprises iraniennes de drones et missiles balistiques, fournisseurs de la Russie dans le cadre d’un contrat signé fin 2023, ainsi que de 10 de leurs responsables et employés.
La compagnie aérienne iranienne Iran Air figure parmi les cibles de ces sanctions économiques, pour avoir effectué des livraisons, selon le département du Trésor.
Ce mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a lui aussi démenti les accusations occidentales et dénoncé les sanctions.
« L’Iran n’a pas livré de missiles balistiques à la Russie. Point final », a-t-il écrit sur X.
« Une fois de plus, les Etats-Unis et le groupe E3 (Londres, Paris et Berlin) ont agi sur la base de renseignements faux et d’une logique erronée », a-t-il déclaré. « Les sanctions ne sont pas la solution, mais sont une partie du problème. »
Dimanche, le commandant adjoint du quartier général central iranien de Khatam al-Anbiya, Fazlollah Nozari, a catégoriquement rejeté les allégations selon lesquelles Téhéran fournissait des missiles à la Russie pour qu’elle les utilise dans la guerre en Ukraine.
« Aucun missile n’a été envoyé [par l’Iran] à la Russie et de telles allégations s’inscrivent dans un contexte de guerre psychologique », a-t-il déclaré.
Source: Divers