Le journal israélien Yediot Aharonot a affirmé, ce lundi 15 avril, que la nuit de la riposte iranienne au ciblage de son consulat à Damas a constitué une « farce stratégique » pour l’occupation.
Le journal a évoqué un « échec stratégique » subi par « Israël » après la réponse iranienne, dû au fait qu’« Israël a été asservi pendant deux semaines, en raison d’une tension paralysante, après avoir commis son assassinat (contre les conseillers militaires iraniens, début avril) ».
Le journal doute que les Israéliens puissent dire : « Pourquoi a-t-on commis un assassinat qui pourrait conduire à une confrontation un million de fois plus complexe qu’au nord et au sud, alors que l’histoire est loin d’être terminée ? ».
Et de s’interroger sarcastiquement : « Comment les dirigeants, qui ont déjà approuvé à plusieurs reprises des projets d’invasion de Rafah, qui n’ont pas encore eu lieu, sont-ils censés menacer Téhéran ? ».
La réponse à cela est « une réponse israélienne classique : une erreur, nous avons tort, nous avons commis une erreur ».
Le journal a également souligné que, d’après les renseignements, « l’Iran ne changera pas sa méthode si l’armée israélienne assassine une personnalité iranienne à Damas …».
En référence aux erreurs de calcul israéliennes, le journal a noté que les responsables israéliens « ont oublié qu’Israël n’apparaît plus comme une menace. Il est doté d’un gouvernement indigne de confiance et son armée a commis des erreurs plus d’une fois et ne sait pas comment s’en remettre ».
En outre, le journal s’est demandé « si l’opération d’assassinat des conseillers militaires dans le consulat iranien était urgente ».
Et de poursuivre: « Une fois de plus, il a été prouvé qu’Israël n’aime pas penser différemment lorsqu’il s’agit de mesures dramatiques de la part de l’ennemi. »
Ce qu’écrit le journal s’inscrit dans le contexte des commentaires des médias d’occupation sur la réponse iranienne, qui ont exprimé leur crainte quant à « un changement des règles du jeu dans toute confrontation avec Téhéran. Ils ont évoqué une humiliation lourde et sans précédent… La dissuasion israélienne qui a été brisée à Gaza et au Liban, s’est également écrasée à Téhéran ».