Le Rassemblement national syrien élargi a mis en garde contre le coût politique qui pourrait découler du gel des sanctions américaines notamment en imposant la normalisation avec l’entité sioniste et le renoncement à la souveraineté nationale sur le Golan syrien.
Dans un communiqué depuis Genève, ce rassemblement qui compte dans ses rangs plusieurs composantes et personnalités de l’opposition syrienne a exprimé son refus catégorique de tous les projets de normalisation avec Israël, dont les accords d’Abraham estimant que le pouvoir syrien n’a pas les prérogatives de conclure de tels accords.
En visite récemment en Arabie saoudite, le président américain Donald Trump a suspendu pour 6 mois ces sanctions, lors d’une rencontre avec le président par intérim Ahmad al-Charaa.
Le Rassemblement s’est interrogé sur l’authenticité des rapports médiatiques qui rapportent que des rencontres ont eu lieu à Azerbaïdjan entre des responsables syriens et israéliens, surtout que les autorités syriennes ne les ont pas démentis.
Condamnant les agressions israéliennes continues sur les territoires syriens et l’expansion israélienne dans le sud syrien, le rassemblement estime qu’elles ne sont pas contrées par la riposte convenable de la part des autorités à Damas.
Ses membres ont aussi condamné le silence de ces autorités sur la confiscation des dossiers sensibles liés à la sécurité nationale syrienne, dont ceux de l’espion israélien Elie Cohen, réclamant d’ouvrir une enquête.
Quelques jours apres le gel des sanctions, les dirigeants israéliens ont annoncé avoir exfiltré 2500 documents, photos et objets personnels de cet espion qui a été exécuté il y a 60 ans. Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, ces archives sensibles étaient conservées dans les locaux du renseignement syrien, situés à seulement 200 mètres de la résidence de l’ancien président Bachar al-Assad.
Le rassemblement a appelé toutes les forces et acteurs politiques et populaires syriens à élever la voix pour exprimer leur rejet absolu de tout accord ou projet qui menace la sécurité et l’indépendance de la Syrie, insistant sur « une position nationale unifiée qui préserve la souveraineté et protège les constantes nationales ».
Source: Médias