Emmanuel Macron, en forte hausse dans les intentions de vote pour la présidentielle en France, dépasse pour la première fois Marine Le Pen au premier tour, selon une enquête Harris Interactive publiée jeudi.
Avec un gain de six points en deux semaines, le fondateur d’En Marche! (centre) réunit 26% des intentions de vote, contre 25% pour la présidente du Front national, qui reste stable, selon ce sondage réalisé pour France Télévisions.
Au second tour, l’ex-ministre de l’Economie l’emporterait largement sur la présidente du Front national, avec 65% des voix (+5%) contre 35% (-5%).
C’est le premier sondage réalisé par Harris Interactive pour France Télévisions depuis l’annonce d’une alliance entre Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie du président socialiste François Hollande, et François Bayrou, le président du MoDem (centre).
Le candidat de la droite, François Fillon, dont la campagne est plombée depuis plus d’un mois par des soupçons d’emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, reste en troisième position avec 20% des intentions de vote, en retrait d’un point.
Viennent ensuite le candidat socialiste Benoît Hamon (13%, -1) et celui de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon (12%, -1).
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France, droite) est stable à 3% d’intentions de vote, devant Nathalie Arthaud (extrême gauche, stable à 1%) et Philippe Poutou (extrême gauche), qui tombe sous les 0,5% d’intentions de vote.
Parmi les motivations des personnes interrogées figurent d’abord le projet du candidat (63%), sa capacité à porter des idées nouvelles (57%), le souhait que leur candidat gagne l’élection (56%), l’honnêteté du candidat (54%).
82% des sondés se déclarent intéressés (beaucoup ou assez) par l’élection présidentielle, 18% pas vraiment ou pas du tout.
Sondage réalisé en ligne du 6 au 8 mars, auprès d’un échantillon représentatif de 4.533 personnes inscrites sur les listes électorales, avec la méthode des quotas. Marge d’erreur de 0,6 à 1,6 point.
Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication de l’état des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
AFP