Les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) du Qatar pourraient être retardées par les attaques en mer Rouge qui ont été multipliées par l’intervention américano-britannique, a averti mercredi QatarEnergy.
« Les développements en cours dans la région de la mer Rouge pourraient avoir un impact sur la programmation de certaines livraisons qui emprunteront des itinéraires alternatifs », a déclaré la compagnie nationale du Qatar dans un communiqué, a rapporté l’AFP.
Depuis novembre, les forces yéménites de Sanaa visent les navires israéliens ou ceux qui se rendent en « Israël » en « solidarité » avec les Palestiniens à Gaza, en proie à une guerre israélienne meurtrière qui a fait, jusqu’à ce mercredi 24 janvier, 25.700 martyrs dont 210 ces dernières 24 heures et 63.740 blessés.
Leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage sur cette voie de transit cruciale représentant jusqu’à 12% du commerce mondial. Elles ont contraint de nombreux armateurs à éviter la mer Rouge, et emprunter une route plus longue autour de la pointe de l’Afrique, au prix d’un surcoût du transport et de délais plus longs d’acheminement.
Elles ont surtout profondément affecté l’économie israélienne et le gouvernement israélien cherche d’autres recours pour l’acheminement de l’importation des marchandises.
Nouvelle attaque yéménite
Ce mercredi, une source militaire yéménite a déclaré que les forces de Sanaa ont visé un navire transporteur à proximité de Bab al-Mandab. L’Organisme du commerce maritime britannique a rendu compte d’un incident à 50 miles au sud d’al-Makha. Il a indiqué qu’un explosion a eu lieu à 100 mètres du navire visé, sans faire ni victimes ni dégats. L’armée américaine a pour sa part indiqué avoir détruit deux missiles anti navires « qui représentaient une menace imminente à la navigation maritime dans la région ».
Arguant vouloir préserver cette voie, les armées américaine et britannique ont récemment mené plusieurs frappes sur des sites au Yémen, faisant craindre une dangereuse escalade.
Mi-janvier, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, dont le pays est l’un des plus grands producteurs de GNL au monde, avait déclaré que les cargaisons de GNL, « comme toutes les autres cargaisons marchandes », seraient affectés.
Il avait également qualifié la crise en mer Rouge d' »escalade la plus dangereuse » dans la région en raison de son impact sur le commerce mondial.
L’agence de presse Bloomberg avait rapporté qu’au moins cinq navires de GNL exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, séparant la péninsule arabique de la corne de l’Afrique, avaient dû s’arrêter au large d’Oman.