Un colonel du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a été tué par un groupe d’assaillants terroristes dans la province du Sistan-Balouchistan, au sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan.
Le quartier général de Qods appartenant aux forces terrestres du CGRI a fait état de la mort en martyre, le mercredi 17 janvier, du colonel Hossein-Ali Javdanfar, de l’unité Salman du CGRI dans la province, lors d’une fusillade ciblée sur la route reliant la ville de Khash à la capitale de Zahedan.
La victime était un conseiller du CGRI. Il s’était rendu dans le comté de Saravan dans le but d’y superviser les activités et les projets culturels.
Des enquêtes sont en cours pour identifier les assaillants.
L’incident terroriste est survenu le jour même où les forces terrestres du CGRI ont réussi à repousser un groupe affilié à Jaish al-Adl, basé au Pakistan, dans la même province.
Selon un communiqué publié par le quartier général de Qods, les forces terrestres du CGRI ont affronté le groupe terroriste dans le village de Kastag, dans la ville de Rask.
Le communiqué ajoute qu’un terroriste a été tué au cours de l’opération, tandis que les autres ont fui vers le sud-ouest du Pakistan. Une quantité de munitions, d’armes et d’engins explosifs a également été saisie dans le repaire des terroristes.
La province du Sistan-et-Baloutchistan est depuis quelques années le théâtre d’attentats terroristes visant à la fois les civils et les forces de sécurité. Celles-ci se sont toujours évertuées à défendre les zones frontalières et à repousser la quasi-totalité des attaques terroristes perpétrées à travers tout le pays par des éléments anti-révolutionnaires, soutenus par les puissances étrangères.
Le 15 décembre 2023, le groupe terroriste Jaish al-Adl a revendiqué une violente attaque terroriste contre le quartier général de la police du comté de Rask.
Le gouverneur adjoint de la province chargé de la sécurité et des affaires politiques, Alireza Marhamati, avait fait état de la mort en martyre de 11 membres des forces de police, dont des officiers.
Série de frappes pakistanaises contre la ville de Saravan
Entre-temps, un responsable de la sécurité iranien a rapporté que plusieurs explosions ont secoué jeudi 18 janvier la ville de Saravan, dans le sud-est du Sistan-et-Baloutchistan, près de la frontière avec le Pakistan.
Le vice-gouverneur de la province, Alireza Marhamati, a déclaré à l’IRNA que plusieurs explosions avaient été entendues aux alentours de Saravan, tôt dans la matinée et que parmi les victimes figuraient trois femmes et quatre enfants.
Il a ajouté que les responsables de la sécurité iranienne enquêtaient sur l’affaire et interrogeaient les autorités pakistanaises.
Dans un communiqué de presse publié jeudi, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a confirmé que le Pakistan avait mené « une série de frappes militaires ciblées, hautement coordonnées, contre les repaires des terroristes » dans la province iranienne du Sistan-et-Baloutchistan. « Nos renseignements faisaient état d’activités terroristes imminentes à grande échelle », a-t-il précisé.
« Nous avons toujours mis l’accent sur le dialogue et la coopération pour faire face aux défis communs, notamment la menace du terrorisme, et nous continuerons à œuvrer pour trouver des solutions communes », lit-on dans le communiqué.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la « détermination sans faille du Pakistan à protéger et à défendre sa sécurité nationale contre toutes les menaces. »
« Le seul objectif de l’action d’aujourd’hui est d’assurer la sécurité et les intérêts nationaux qui ne font l’objet d’aucun compromis », souligne le ministère des Affaires étrangères.
Les explosions se sont produites après que l’Iran a mené mardi des attaques simultanées de drones et de missiles contre deux bases du groupe terroriste dit Jaish al-Adl au Pakistan, à proximité des frontières iraniennes.
S’exprimant mercredi au Forum économique mondial de Davos, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que les membres du groupe terroriste sont des Iraniens qui se sont réfugiés au Pakistan et que Téhéran avait averti à plusieurs reprises Islamabad d’empêcher leurs opérations transfrontalières anti-iraniennes.