Aujourd’hui samedi, plusieurs pays arabes, islamiques et étrangers ont dénoncé l’usage par les États-Unis de leur droit de veto contre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr bin Hamad Al Busaidi, a déclaré que « le recours au veto contre le projet de résolution constitue une insulte honteuse aux lois humanitaires ».
Al-Busaidi a ajouté dans un tweet sur la plateforme X : « J’exprime mon profond regret que les États-Unis aient eu recours au sacrifice de la vie de civils innocents au profit du sionisme ».
La Malaisie a également condamné le recours par les États-Unis à leur veto pour empêcher le Conseil de sécurité d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza.
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré que son pays condamnait « l’usage par les États-Unis de leur veto contre le projet de résolution de cessez-le-feu humanitaire à Gaza ».
À son tour, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que « le recours par Washington à son veto contre le projet de résolution est une totale déception ».
Dans ce contexte, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Edda, a déclaré que « l’incapacité du Conseil de sécurité à se mettre d’accord sur un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires dans la bande de Gaza est tragique ».
Plus tôt, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que l’administration américaine a prouvé une fois de plus qu’elle était » le principal acteur et la principale raison du meurtre de civils palestiniens, en particulier des femmes et des enfants ».
Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, Dmitri Polyansky, a également affirmé que « les États-Unis, en utilisant leur droit de veto contre le projet de résolution présenté par le groupe arabe au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, « ont condamné des milliers de civils à mort ».
Pour sa part, le représentant permanent de la Chine auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, Zhang Jun, a fermement soutenu le projet de résolution arabe comme « moyen de sauver des vies, et a critiqué les États-Unis pour avoir utilisé leur veto », exprimant leur chagrin pour les civils et estimant qu’ utiliser leur droit de veto pour poursuivre les combats relève de la plus grande hypocrisie ».
Il a également appelé « Israël » à mettre fin à la politique de punition collective qu’il mène contre les habitants de la bande de Gaza, qualifiant ce qui se passe de « catastrophe humanitaire », soulignant que « tout ralentissement signifie davantage d’effusion de sang ».
De son côté, le président colombien Gustavo Petro a souligné que le veto des USA ne peut pas être utilisé pour permettre des massacres », notant que pour que « la démocratie et la paix brillent sur le continent américain, l’Amérique ne peut permettre le génocide nulle part dans le monde ».
Avril Benoit, directrice exécutive de Médecins sans frontières aux Etats-Unis, a déclaré que l’usage par Washington de son veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur un cessez-le-feu à Gaza le rend « complice du massacre » dans la bande de Gaza.
Le projet de résolution appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza pour des raisons humanitaires. Il souligne également la nécessité de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers, en garantissant l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et l’entrée de l’aide en quantités suffisantes dans la bande assiégée et depuis tous les points de passage.
Il convient de noter que la Grande-Bretagne s’est abstenue lors du vote, tandis que le représentant français, François de Rivière, a regretté de ne pas avoir adopté la résolution et aurait souhaité qu’elle contienne une condamnation du Hamas.
Source: Médias