Le président du Parlement canadien fait face à des appels de plus en plus pressants à la démission, après le scandale provoqué par l’hommage rendu à un vétéran ukrainien ayant combattu avec les nazis pendant la Seconde guerre mondiale lors de la visite du président Zelensky.
« Ce qui s’est passé vendredi est complètement inacceptable », a déclaré mardi à la presse la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans les couloirs du parlement.
« C’était une honte pour la Chambre et pour les Canadiens, et je pense que le président devrait écouter les membres de la Chambre et démissionner », a-t-elle ajouté.
Plusieurs partis ont déjà exigé son départ depuis ce scandale qui embarrasse le Canada sur la scène internationale.
Elu pour la première fois en 2004 sous la bannière libérale (le parti de Justin Trudeau), Anthony Rota, 62 ans, a été réélu à cinq reprises. Il est le président de la Chambre depuis 2019.
Lors du passage du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Ottawa vendredi, le président de la Chambre des Communes, Anthony Rota, a fait applaudir Yaroslav Hunka, un vétéran ukrainien de 98 ans accusé d’avoir combattu dans la SS..
Anthony Rota s’est excusé dimanche pour cette invitation, expliquant « être le seul responsable de cette initiative » et assumer l’entière responsabilité de ses actes.
Il avait présenté Yaroslav Hunka comme un « héros ukrainien », venant de sa circonscription, raison pour laquelle on a porté son attention sur lui.
Mais selon l’association de défense de la communauté juive au Canada, les Amis du Centre Simon Wiesenthal (FSWC), M. Hunka a servi dans la 14e division Waffen Grenadier de la SS, une unité militaire nazie dont les crimes contre l’humanité pendant l’Holocauste sont bien documentés.
Source: AFP