Le Liban « ne reconnaît pas la Ligne bleue située à l’intérieur des fermes de Chebaa occupées par Israël », a déclaré le coordinateur du gouvernement libanais avec les forces internationales de maintien de la paix (FINUL), lors d’une visite sur le terrain le long de cette ligne défini par les Nations Unies dans le sud du pays.
Au cours de cette tournée organisée par le commandement de l’armée libanaise, avec des représentants des États membres du Conseil de sécurité de l’ONU accrédités à Beyrouth, le général Mounir Shehadeh a livré une explication sur cette ligne établie au lendemain du retrait israélien du sud du Liban en l’an 2000, précisant les points de discorde avec l’entité sioniste.
« Le but de la tournée est d’informer les ambassadeurs et la communauté internationale sur les 13 zones frontalières avec la Palestine occupée sur lesquelles il y a un différend avec Israël avant le renouvellement des forces de la FINUL le 31 août au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré lors d’un communiqué de presse.
Shehadeh a souligné que « la Ligne bleue est une ligne de retrait et non une démarcation ou une fixation des frontières, et le Liban veut montrer ses frontières sud avec la Palestine occupée », soulignant que « le Liban ne reconnaît pas la Ligne bleue située dans les fermes de Chebaa occupées par Israël et le sujet est (déterminé) par les Nations Unies. »
La Ligne bleue est la ligne de séparation tracée le 7 juin 2000 par les Nations Unies entre le Liban d’une part et la Palestine occupée et les hauteurs du Golan occupées d’autre part. Cette ligne n’est pas une frontière internationale, mais elle a été établie avec pour objectif de « vérifier le retrait israélien du Liban ».
Shehadeh a expliqué que « la frontière sud du Liban avec la Palestine occupée commence dans (la ville) de Naqoura au sud-ouest et se termine au niveau de (la rivière) Wazzani au sud-est ».
Il a rappelé que le Liban « a envoyé une demande aux Nations Unies pour supprimer le terme démarcation ou fixation des frontières et le remplacer par le terme : le Liban veut montrer ses frontières avec la Palestine occupée, et donc avec l’ennemi israélien ».
Ces derniers temps, l’entité sioniste a confisqué la partie libanaise du village al-Ghajar et établi des barrières de séparation, un tronçon de mur et une route dans les zones controversées voire même dans les régions libanaises.
Shehadeh a ajouté : « Bien qu’ils (les Israéliens) soient au courant de notre tournée avec des missions diplomatiques, aujourd’hui ils ont violé les eaux territoriales du Liban à travers des bateaux militaires. »
Selon les médias libanais, l’armée libanaise a mobilisé ses forces navales ce mardi contre les navires israéliens qui ont violé la souveraineté en mer au large de Naqoura.
Récemment, les tensions se sont accrues dans la zone frontalière entre le Liban et la Palestine occupée en raison des tentatives de l’armée d’occupation israélienne de raser des terres et de construire un mur de béton dans la région, en dépit des objections de la partie libanaise, au motif que la zone est occupée par « Israël ».
Le 11 juillet, le Liban a déposé une plainte officielle auprès des Nations unies contre « Israël » pour avoir « consacré » son occupation de la partie libanaise de la ville frontalière d’al-Ghajar.
Source: Médias