Le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran à Londres, Mahdi Hosseini Matine a abordé le jeudi 29 juin le processus de négociations indirectes entre Téhéran et Washington.
Il a évoqué la possibilité de parvenir à un accord sur la levée partielle des sanctions et l’échange de prisonniers, rapporte la télévision libanaise AlMayadeen.
Mercredi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que l’administration américaine « veut reprendre les pourparlers avec la République islamique et cherche à ouvrir un dialogue avec elle par le biais de médiateurs ».
Le site américain « Axios » a rapporté que Brett McGurk, conseiller principal du président américain Joe Biden au Moyen-Orient, a effectué un voyage semi-secret au sultanat d’Oman, en mai dernier, pour s’entretenir d’une reprise de contact diplomatique avec l’Iran.
Auparavant, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef sur le programme nucléaire, Ali Bagheri Kani, avait annoncé qu’il avait rencontré des représentants de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne dans la capitale des Émirats arabes unis, Abou Dhabi, pour discuter « d’un certain nombre de questions d’intérêt commun ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que « la République islamique d’Iran n’a jamais quitté la table des négociations nucléaires et a toujours montré sa sérieuse volonté de dialogue ».
Depuis avril 2021, l’Iran et les puissances occidentales ont engagé des pourparlers visant à relancer l’accord, auxquels les États-Unis avaient indirectement fait part. Bien que des progrès aient été réalisés dans ces pourparlers, ils n’ont pas abouti à réactiver l’accord sur le nucléaire iranien.
En 2015, l’Iran a conclu avec les grandes puissances (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne) un accord sur son programme nucléaire permettant la levée des sanctions en échange d’une réduction de ses activités nucléaires. Mais les États-Unis se sont retirés unilatéralement de cet accord en 2018 et ont réimposé des sanctions contre l’Iran.
Il est à noter qu’un rapport sur le site américain «Responsible Statecraft», dirigé par l’écrivaine Ashley Montgomery, intitulé «Même le département du Trésor américain admet que les sanctions ne fonctionnent pas», a évoqué les problèmes qui entravent le succès de la guerre économique menée par Washington, s’interrogeant si ce dernier sait que ces mesures n’ont abouti nulle part.
Les États-Unis adoptent une stratégie similaire de sanctions contre l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela, la Somalie, Cuba, la Syrie et d’autres, et ont conduit, dans la plupart des cas, aux mêmes conséquences désastreuses pour les civils.