Cuba et l’Iran ont exprimé, le jeudi 15 juin, leur volonté de renforcer leurs liens pour faire face à la « politique agressive » des Etats-Unis, à l’occasion d’une visite officielle du président iranien Ebrahim Raïssi qui achève à La Havane une tournée en Amérique latine.
Le président cubain Miguel Diaz-Canel, qui a reçu son homologue iranien au Palais de la Révolution, a dit souhaiter que l’alliance avec Téhéran permette « de faire face ensemble à la politique agressive de l’empire », en référence aux Etats-Unis.
Iran et Cuba « doivent affronter héroïquement, avec une résistance tenace, les sanctions, les pressions, les menaces, les embargos et l’indifférence de l’impérialisme yankee et de ses alliés », a ajouté M. Diaz-Canel, cité par l’AFP.
« Les conditions et les circonstances dans lesquelles se trouvent Cuba et l’Iran ont de nombreux points communs », a abondé le président iranien, soulignant que dans les deux pays « il y a une volonté de maintenir l’indépendance ».
A La Havane, les deux présidents ont signé six accords de coopération en matière de douanes, télécommunications, politique et justice.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que la République islamique d’Iran et Cuba étaient parmi les pionniers de la convergence dans leur région, soulignant que les deux pays pouvaient coopérer dans de nombreux domaines.
En outre, le chef de la diplomatie iranienne, Amir-Abdollahian, a précisé que la coopération entre les deux pays se concentrerait sur les domaines de la biotechnologie, de la médecine et de l’énergie nucléaire.
Dans la matinée, M. Raïssi a participé à un Forum économique où il a assuré que son pays était disposé à « travailler avec Cuba dans le scientifique et le technologique », notamment dans les domaines hydroélectriques, thermoélectriques et dans l’industrie minière.
Il est à noter que le président iranien a quitté, le lundi 12 juin, Téhéran pour une tournée dans trois pays d’Amérique latine, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, qui se distinguent par leur position anti-hégémonie et anti-unilatéralisme.
Au Venezuela, 25 accords ont été signés dans des secteurs de l’éducation, la santé et l’exploitation minière. Au Nicaragua, un « mémorandum de base » visant à stimuler la coopération économique, commerciale et scientifico-technique a également été paraphé.
Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, s’était rendu à Cuba en février. La dernière visite d’un président iranien à La Havane était celle en 2016 de Hassan Rohani.