La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra dimanche en Tunisie, accompagnée des premiers ministres néerlandais et italien, pour des entretiens avec le président Kais Saied, axés sur la migration et l’économie, a déclaré jeudi le porte-parole de la Commission.
« Un accord de coopération dans les domaines de l’économie, de l’énergie et de l’immigration sera au centre des discussions », a déclaré le porte-parole, Eric Mamer.
Il a souligné que « la visite du président de la Commission en Tunisie, accompagné du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, et du Premier ministre italien, Georgia Meloni, est en soi une indication qu’un dialogue constructif est en cours avec les autorités tunisiennes ».
Puis il a rectifié en disant : « Je n’ai pas dit qu’un accord serait trouvé, mais ce serait au centre des discussions », ajoutant que « le but de cette visite est d’aborder tous les aspects de la relation avec la Tunisie ».
La Tunisie mène des négociations hésitantes avec le Fonds monétaire international pour obtenir un nouveau prêt d’une valeur d’environ deux milliards de dollars, mais le président Saïd rejette les réformes proposées par le Fonds, qui incluent la restructuration de plus de 100 entreprises publiques criblées de dettes et la suppression des subventions gouvernementales à certains consommateurs.
Meloni s’est rendu en Tunisie mardi et a rencontré Saïd dans le cadre de longs entretiens, dont l’accent a été mis en particulier sur l’immigration clandestine et la situation économique du pays.
La Tunisie est considérée comme un point de départ important pour les immigrants illégaux qui tentent d’atteindre la côte italienne, considérée comme une porte d’entrée vers l’Union européenne.
Meloni a défendu son soutien à la lutte de la Tunisie contre la traite des êtres humains et l’immigration clandestine avec un programme qui comprend un financement, y compris une aide aux expulsions.
Jeudi, une réunion des ministres de l’intérieur de l’Union européenne à Luxembourg discutera de cette question, dans le but d’élaborer un plan de réforme de la politique d’immigration dans les pays de l’Union européenne.
Meloni a également appelé à la conclusion d’un accord entre le Fonds monétaire international et la Tunisie, qui est « indispensable pour soutenir le pays et son plein redressement ».
A noter que le président tunisien a annoncé début avril son rejet des « diktats » du Fonds monétaire international, soulignant la nécessité de « compter sur nous-mêmes » pour surmonter les crises financières et économiques étouffantes que traverse le pays.
Source: Médias