Une ONG palestinienne a demandé, le jeudi 25 mai, la libération d’un prisonnier gravement malade incarcéré dans les geôles de l’occupation israélienne.
Walid Daqqa, âgé de 61 ans, souffre d’un cancer en phase terminale et « est maintenant sous respiration artificielle et ses poumons et ses reins sont gravement atteints » par la maladie, écrit le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus par l’occupation.
Interrogée par l’AFP, une porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne a indiqué que M. Daqqa était hospitalisé au Centre médical Shamir, au sud-est de Tel-Aviv.
Arborant des pancartes « Liberté pour […] Walid Daqqa détenu depuis le 25 mars 1986 », quelques Palestiniens ont manifesté en faveur de sa libération et celle d’autres détenus jeudi matin à AlKhalil Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, selon un photographe de l’AFP.
Plusieurs personnes ont manifesté également en sa faveur à Gaza en fin d’après-midi.
Le Club des prisonniers palestiniens indique avoir remis jeudi une lettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lui demandant d’intervenir auprès des autorités d’occupation israéliennes en vue de la libération de M. Daqqa.
Un porte-parole du CICR a confirmé à l’AFP avoir reçu cette lettre.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, M. Daqqa, dont la libération est fixée à mars 2025 s’est vu diagnostiquer une forme rare de cancer du sang en décembre après avoir été atteint d’une leucémie il y a plusieurs années.
Aucun commentaire des autorités judiciaires de l’occupation israélienne n’avait pu être obtenu jeudi soir sur l’état des demandes de libération anticipées pour motifs médicaux, déposées par M. Daqqa.
Début mai, la mort en détention administrative (c’est-à-dire sans qu’aucune charge ne soit retenue par les autorités israéliennes contre lui) du Palestinien, Khader Adnane, à l’issue d’une grève de la faim de plus de 80 jours avait provoqué une flambée d’affrontements de plusieurs heures entre ‘Israël’ et la bande de Gaza, prélude à une guerre de cinq jours la semaine suivante entre l’armée d’occupation israélienne et plusieurs factions de la résistance palestinienne, dont le Jihad islamique.