Le chef du mouvement yéménite Ansarullah, Sayed Abdel Malek al-Houthi, a affirmé que « l’agression contre le Yémen a échoué et n’a pas atteint ses objectifs ».
Lors d’un discours le mardi 23 mai, retransmis par la télévision al-Manar, al-Houthi a accusé les États-Unis et la Grande-Bretagne de vouloir « poursuivre le blocus, les complots et le contrôle des îles et des eaux territoriales », soulignant que « cela ne peut en aucun cas être accepté ».
Et de poursuivre: « Que tout le monde le sache, la poursuite de l’agression signifie que nous continuerons à l’affronter par tous les moyens disponibles dont nous disposons ».
M.al-Houthi a souligné que si la coalition saoudienne « veut la paix et met fin à la guerre, elle doit assumer ses obligations », expliquant que « la voie de la paix est claire : la levée du blocus, la fin de l’occupation, la libération des prisonniers et la reconstruction ».
« L’Arabie saoudite doit prouver son indépendance vis-à-vis de Washington dans le dossier du Yémen et lever le siège à l’encontre du peuple yéménite », a-t-il affirmé, notant que « les États-Unis et la Grande-Bretagne ne veulent pas de paix réelle ».
Selon lui, « les Américains veulent que l’agression et le blocus se poursuivent, pour priver le peuple yéménite de ses richesses nationales, tout en mettant la main sur les îles et les eaux territoriales du Yémen ».
Pas de souffrances sans riposte
Le numéro un d’Ansarullah a dans ce contexte, souligné que « des mesures militaires appropriées seront prises pour empêcher toute tentative de pillage des richesses du Yémen sur terre et sur mer », soulignant que « toute transaction avec les mercenaires et les traîtres est sans valeur ».
« Face aux atermoiements, le peuple yéménite est prêt à faire face à l’agression et à toutes les possibilités à tout moment », a-t-il ajouté. « Les souffrances du peuple yéménite ne peuvent pas se poursuivre sans riposte ».
La médiation saoudienne est une blague
En ce qui concerne les efforts omanais pour un règlement au Yémen, M. al-Houthi a expliqué que « l’Arabie saoudite est venue se présenter comme un médiateur dès que les efforts omanais ont commencé à évoluer conformément à nos revendications », qualifiant de « blague » la médiation saoudienne.
« Le monde entier sait que celui qui s’est déclaré chef de la coalition dans la guerre contre le Yémen est l’Arabie saoudite, alors pourquoi essaie-t-elle de se présenter comme un médiateur ? », s’est-il interrogé.
« Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment dans ce sens, alors que d’autres pensent qu’ils gagnent du temps pour mener à bien leurs complots ».
Les États-Unis se dirigent vers le déclin
Le numéro un d’Ansarullah a stigmatisé le rôle des Américains dans la région, affirmant qu’ils « ont cherché, au cours de la dernière décennie, à mettre un terme à la bataille dans la région en sa faveur, afin de se consacrer à la concurrence avec la Chine et la Russie », mais ils « n’ont pas été en mesure de résoudre le conflit en Syrie, en Irak, en Palestine, ou au Yémen. »
Il a souligné que « les États-Unis se dirigent vers le déclin », notant que « leur capacité économique, par laquelle ils entreprennent de contrôler d’autres pays, s’affaiblit ».
Selon M. al-Houthi, « de nombreux dirigeants et régimes ont ouvert la voie aux Américains pour faire comme bon lui semble dans la région, comme l’installation des bases militaires, l’ingérence dans les politiques économiques éducatives et médiatiques ».
Et d’ajouter : « les États-Unis n’ont pas été en mesure de modifier leurs intérêts envers la République islamique d’Iran, malgré les conspirations qu’ils ont menées ».
Il a souligné que « les changements internationaux qui affectent les Américains s’étendent vers l’ennemi sioniste, mais malgré cela, certains ont tendance à normaliser leurs relations avec lui ».
Dans ce contexte, M. al-Houthi a salué la persévérance du peuple palestinien et de ses moudjahidines estimant qu’elle « s’accroît et prouve son efficacité face à l’ennemi sioniste ».
Et de conclure : « lors de la récente offensive israélienne contre Gaza, nous avons constaté la fermeté du mouvement du Jihad islamique et de la résistance palestinienne qui se sont opposés avec force à cette agression», tandis que « le front libanais était en état de mobilisation, au moment où l’ennemi vivait dans un état de panique».