Selon l’agence russe Sputnik, la Russie a annoncé lundi 15 mai avoir intercepté un missile de longue portée Storm Shadow, quelques jours à peine après l’annonce par Londres de la livraison de ces armes aux forces de Kiev.
Lors des 24 heures écoulées, « les systèmes de défense antiaérienne ont intercepté 7 missiles antiradars HARM, un missile de croisière de longue portée Storm Shadow et 10 (projectiles) de lance-roquettes multiple HIMARS », a assuré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.
Les missiles franco-britanniques Storm Shadow qui ont une portée supérieure aux 250 km ont été utilisés depuis l’annonce de leur livraison 11 mai dernier pour bombarder la ville de Lougansk dans le Donbass. Trois frappes ont été répertoriées.
Dans la troisième, lundi, sept immeubles, un bâtiment administratif et deux voitures ont été endommagés, selon la représentation de la RPL.
La seconde perpétrée le 13 mai, a visé Ioubileinoïé, banlieue proche de Lougansk.
La première qui avait eu lieu le 12 mai à Lougansk a détruit ou endommagé plusieurs bâtiments administratifs et blessé six enfants. Selon des informations de l’agence de presse russe Tass, une ancienne usine de plastique du groupe chimique Polipack aurait été touchée.
Selon les autorités locales, l’attaque a été réalisée au moyen des missiles de croisière Storm Shadow et d’un missile antiaérien américain ADM-160B MALD.
Samedi, la Russie avait accusé l’armée de l’air ukrainienne d’avoir bombardé des zones non militaires dans la ville orientale de Lougansk, à l’aide de ces missiles de croisière.
« Les missiles Storm Shadow ont été utilisés dans les attaques sur les lieux non militaires, alors que Londres a annoncé qu’ils n’allaient pas être utilisés dans les frappes contre les cibles civiles », a déploré le ministère russe de la Défense.
Le bureau du Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé lundi que Londres envisageait de fournir à l’Ukraine des centaines de missiles de défense aérienne supplémentaires, ainsi que des drones.
L’aide militaire apportée par les autorités britanniques à l’Ukraine ne changera rien à l’évolution de l’opération spéciale russe dans le Donbass, mais ne fera que susciter davantage de difficultés pour Kiev, a répliqué Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.
Samedi, l’Allemagne avait annoncé vouloir livrer à Kiev plus d’une centaine de drones d’observation, dotés de la capacité d’emporter un explosif à larguer sur des soldats, pour 3 milliards $, soit la livraison d’armes la plus coûteuse de toute l’Histoire du conflit.
Le drone peut être converti en « avion » miniature ou en « hélicoptère » miniature selon le souhait de celui qui le lance.
Le président russe Vladimir Poutine a réitéré son avertissement dans un discours du Nouvel An devant le Parlement : « Plus il y aura des systèmes à longue portée en Ukraine, plus on sera tenté de repousser cette menace des frontières russes. »
Dans une autre allocution plus tard, Poutine a renouvelé ses mises en garde. « S’il est établi qu’ils (les missiles) soient fournis à Kiev, nous aussi, nous trancherons et utiliserons nos moyens de destruction – dont nous disposons suffisamment – pour frapper les cibles qui ne sont pas encore visées », a-t-il affirmé.
Stagnation à Bakhmout
A Bakhmout ou a eu lieu la bataille la plus longue de la guerre depuis son éclatement, c’est plutôt la stagnation. Elle aurait du être libérée, selon les déclarations russes.
Le groupe Wagner, qui assure le gros des combats dans le secteur, continue de nettoyer progressivement les positions ukrainiennes dans le centre-ville, rapportent mardi les services de renseignement britanniques.
Le patron de la milice privée, Evgueni Prigojine, a récemment assuré que les forces de Kiev ne contrôlaient que 1,6 km² de Bakhmout.
Kiev par la voix de Hanna Malyar, vice-ministre ukrainienne de la Défense, évoque une avance territoriale de ses troupes, au cours de 4 derniers jours, et une stabilisation de ses flancs à son avantage au sud.
Mais le centre de réflexion américain «Institute for the Study of War» reste prudent au sujet de ces avancées, l’institut n’ayant «pas observé de confirmation visuelle de nouvelles positions ukrainiennes autour de Bakhmout».
Source: Divers