Un accord a été conclu entre le gouvernement de Sanaa et celui d’Aden à Berne sur un échange de plus de 880 prisonniers, a confirmé lundi l’ONU en invitant les deux parties, en guerre depuis 2014, à poursuivre les négociations.
L’accord intervient dans un contexte marqué par le rapprochement entre l’Arabie saoudite, qui soutient les forces d’Abed Rabbo Hadi Mansour, et l’Iran qui appuie Ansarullah, suscitant les espoirs d’un apaisement du conflit dans ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.
« Je suis heureux d’annoncer que les deux parties ont approuvé un plan visant à libérer 887 détenus », s’est félicité l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, lors d’une conférence de presse à Genève, à l’issue de dix jours de discussions organisées sous l’égide des Nations unies et du Comité international de la Croix-rouge (CICR).
Les participants ont « convenu de se réunir à nouveaux à la mi-mai pour discuter d’un nouvel échange de prisonniers », a-t-il ajouté.
L’accord prévoit la libération de 181 personnes détenues dans les prisons des Houthis, parmi lesquelles des ressortissants saoudiens et soudanais, contre 706 membres d’Ansarullah, avait indiqué dans la journée le chef de la délégation des Houthis en Suisse, Abdul Qader al-Murtada, cité par la chaîne d’Ansarullah, Al-Masirah.
« L’échange aura lieu dans trois semaines », avait-il précisé.
Interrogé sur les délais d’exécution de l’accord, Hans Grundberg n’a pas souhaité répondre, exhortant les belligérants à « faciliter une mise en œuvre rapide », et à « approuver de nouvelles libérations ».
Le diplomate suédois n’a pas souhaité non plus dévoiler le nombre total de prisonniers dans les deux camps, en invoquant « la complexité des négociations ».
La Maison Blanche a « salué » en fin de journée une « étape importante ».
Fin mars 2022, Ansarullah avait annoncé un échange de prisonniers qui devait permettre à 1.400 de ses combattants contre 823 combattants des forces pro-Hadi de retrouver leur camp respectif, mais cette annonce n’avait pas été suivie de mesures concrètes.
Un accord conclu en 2020 sous la médiation de l’ONU, a abouti, à la libération de plus de 1.050 détenus.
Source: Avec AFP