Le 3 mars, le Hezbollah a rendu compte du décès d’un important dirigeant jihadique de la résistance islamique Assad Mahmoud as-Saghir alias Ali Saleh.
Faisant partie de la première génération des résistants libanais, il avait connu l’ex-commandant jihadique du Hezbollah haj Imad Moughniyeh, ainsi que le dirigeant militaire Moustafa Badreddine qui a dirigé la bataille contre les takfiris en Syrie et connu sous le pseudonyme Zoul-Fiqar.
Il connaissait aussi le chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran le général Qassem Soleimani.
Des obsèques lui ont été organisées ce jour-là dans sa localité natale al-Kharayeb.
« Il est parti après une longue lutte contre la maladie, concluant une grande histoire de jihad connue dans les domaines de l’abnégation et des sacrifices », c’est dans ces termes que le Hezbollah lui a rendu hommage dans un communiqué. Il était atteint d’un cancer.
Inconnu du grand public comme c’est le cas de tous les chefs de la résistance, il était en revanche bien connu par certains responsables du Hezbollah.
Cheikh Nabil Qaouq, membre du Conseil central au Hezbollah dira de lui après ses obsèques : « parler de haj Saleh c’est parler de l’histoire de la résistance, du jihad, de ses générosités et de ses exploits. Haj Saleh fait partie de la première génération. Il m’a confié qu’il avait 13 ans lorsque haj Imad Moughniyeh l’avait chargé d’une mission sécuritaire à Ghobeiri. Il a été le soutien et le bras de haj Imad dans toutes ses étapes. Haj Saleh a été le bras droit de sayed Zoul-Fiqar en Syrie. Et il a été le compagnon de route haj Qassem Soleimani en Irak. Il travaillait dans l’ombre».
Dans une cérémonie des funérailles organisée le dimanche pour le troisième jour de son décès, Sayed Hachem Safieddine, le chef du Bureau exécutif du Hezbollah a pour sa part, révélé que le défunt : «a épargné au Liban des dizaines d’engins piégés. Lui et ses frères ont œuvré de nuit comme de jour avec une assiduité et un suivi particulier pour épargner au Liban des dizaines et des dizaines d’engins piégés destinés à toutes les régions libanaises. Il était à la tête de ceux qui ont torpillé ces attentats et les ont fait avorter, parfois sur le lieu même de leur fabrication et d’autres fois sur le chemin de leur expédition ».
Selon le site al-Khanadeq, le dernier poste de Haj Saleh avant sa mort a été le responsable sécuritaire numéro un du Hezbollah en Syrie.
C’est avec haj Imad qu’il a entamé sa carrière de lutte en 1982, avec l’invasion israélienne du Liban. Il est devenu l’un de ses plus proches collaborateurs dans la gestion des opérations de développement et des programmes. Avant l’an 2000, il a été le coordinateur entre un groupe de responsables sécuritaires. Les deux hommes croyaient qu’il fallait « unifier les scènes » de combat.
Haj Saleh a contribué à l’édification des capacités sécuritaires de l’axe de la résistance notamment en Irak, lors de l’invasion américaine, avec les Palestiniens et dans le combat contre le projet takfiri. Il a été le premier à avoir organisé les groupes qui étaient expédiés en Irak pour former, entrainer et soutenir les factions de résistance irakienne, lors de l’invasion américaine.
Il s’est rendu de nouveau en Irak dix années plus tard, en 2014 lors de la chute de Mossoul entre les mains de Daech.
Depuis 2013, ils se trouvait avec Moustafa Badreddine en Syrie pour combattre aussi les groupes takfiris jihadistes. Sayed Hassan Nasrallah l’avait chargé en personne de protéger le mausolée de Sayed Zeinab au sud de Damas.
Après son martyre le 13 mai 2016, il prendra en charge le dossier sécuritaire du Hezbollah en Syrie et avec les commandes de l’Unité 9000.
« Assad Saghir a été un cas exceptionnel dans l’action jihadique en Syrie car il a opéré un saut qualitatif dans l’action sécuritaire et de renseignement en s’infiltrant dans les rangs de groupes terroristes armés. Il en a découlé la liquidation d’un certain nombre de grands terroristes. Il a été un partenaire des services de sécurité syriens pour édifier des bases de données et d’infrastructure des renseignements qui ont été les meilleurs pendant la guerre », écrit le site al-Khanadeq.
Source: Divers