Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré, ce mercredi 22 février, que les États-Unis ressentent leur supériorité et leur impunité, alors qu’il est clair pour toutes les puissances que si les États-Unis veulent vaincre la Russie, nous serons alors au bord du gouffre d’un conflit mondial.
Dans un message sur sa chaîne officielle sur l’application Telegram, Medvedev a renchéri: « Si les États-Unis veulent vaincre la Russie, nous avons le droit de nous défendre avec n’importe quelle arme, y compris les armes nucléaires ».
« Comme l’a dit Vladimir Poutine, il est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille. C’est pourquoi l’accord START a été suspendu, et les élites américaines, qui ont perdu le contact avec la réalité, doivent maintenant réfléchir à ce qu’elles ont accompli ».
Dans sa lettre, Medvedev a décrit l’erreur des Américains dans leurs conclusions selon lesquelles « la sécurité stratégique et une tentative parallèle de détruire la Russie ne sont pas liées l’une à l’autre ».
Et d’ajouter : « si les États-Unis cessaient de fournir des armes au régime de Kiev, la guerre prendrait fin ».
Il a écrit à cet égard : « Biden a déclaré à Varsovie que si la Russie arrête son invasion, tout finira maintenant. Et si les Ukrainiens cessent de se défendre, ce sera la fin de l’Ukraine. Il s’agit d’un mensonge répété, et la vérité est complètement différente ».
« Et c’est-à-dire que si la Russie arrête l’opération militaire spéciale sans remporter la victoire, alors la Russie n’existera pas et elle sera déchiquetée. Si les États-Unis cessent de fournir des armes au régime de Kiev, la guerre prendra fin ».
La Douma approuve la suspension de la participation russe au traité New Start
Il convient de noter que la Douma a approuvé la suspension de la participation russe au traité New Start, après l’annonce faite le 21 février par Vladimir Poutine.
La Douma d’État a adopté à l’unanimité, ce 22 février, un projet de loi du Président russe visant à suspendre la participation de la Russie au traité de réduction des armes stratégiques nucléaires entre les États-Unis et la Russie, baptisé New Start.
La décision sur la reprise de la participation au traité sera prise par le Président, est-il indiqué dans le document.
Se prononçant le 21 février devant le Parlement, Vladimir Poutine a précisé que la Russie ne se retirait pas du traité. Selon lui, à travers l’Otan, les États-Unis lancent à la Russie un ultimatum sur le New Start, en disant: « respectez tout et nous, nous nous comporterons comme bon nous semble ».
Constatant la dégradation des relations entre les deux pays, il a totalement imputé ce fait à Washington. Selon Vladimir Poutine, la Russie doit comprendre comment elle doit tenir compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
Signé en 2010, ce traité est le dernier accord bilatéral du genre liant les États-Unis et la Russie. Moscou avait annoncé début août suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre de l’accord, en réponse aux entraves américaines aux inspections russes aux États-Unis.