Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi à la mi-journée place de la République à Paris. Ils rendent hommage aux trois Kurdes tués et aux trois autres blessés la veille par les tirs d’un homme de 69 ans près d’un centre culturel kurde. Ce dernier s’est dit « raciste ».
Dans la foule, de nombreux manifestants agitaient des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Une minute de silence a été observée, en musique, à la mémoire des victimes et de « tous les Kurdes morts pour la liberté ».
La manifestation est organisée par le Conseil démocratique kurde en France qui «condamne avec virulence cette attaque terroriste infâme qui intervient suite à de multiples menaces proférées par la Turquie, alliée de Daesh», selon le journal français le Figaro.
En marge du cortège, des violences ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Au moins quatre voitures ont été renversées, dont au moins une incendiée, et des poubelles brûlées sur le boulevard du Temple, près de la place de la République.
«Des provocateurs sont passés à bord d’un véhicule avec le drapeau turc en faisant le signe des Loups gris donc automatiquement, ça a provoqué les jeunes», témoigne sur BFMTV Berivan Firat, porte-parole de l’association Conseil démocratique kurde en France.
«Ce qu’on ressent c’est de la peine et de l’incompréhension parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive», a déclaré à l’AFP Esra, une étudiante de 23 ans qui n’a pas souhaité donner son patronyme, les yeux rougis par les larmes.
Le porte-parole du Conseil démocratique kurde de France explique avoir demandé «il y a une dizaine de jours» des mesures de protection aux autorités françaises. «Il semble que les assassins aient une prédilection pour attaquer les femmes kurdes», a déploré Jean-Luc Mélenchon, présent au centre culturel kurde le soir de l’attaque, selon Le Figaro.
L’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, accusé de pédophilie, a pris part, avec quelques élus locaux à la manifestation.
Source: Médias