Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a assuré, le mardi 18 octobre, que son gouvernement soutenait « sans état d’âme » la République arabe sahraouie (RASD) autoproclamée, au Sahara occidental.
Le Front Polisario (indépendantiste), soutenu par l’Algérie, veut un Etat indépendant au Sahara occidental, vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.
« Nous sommes inquiets du silence qui persiste dans le monde concernant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a déclaré M. Ramaphosa lors d’une visite à Pretoria du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.
« Nous estimons que d’autres luttes s’expriment à plus grand bruit (…) et c’est pourquoi en tant que Sud-Africains nous affirmons clairement que nous sommes fermes et sans état d’âme dans […] notre soutien au peuple sahraoui », a ajouté le président sud-africain, cité par l’AFP.
« C’est une lutte juste, c’est une lutte noble, c’est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin via l’autodétermination », a-t-il encore déclaré, en dressant une comparaison avec la lutte de l’Afrique du Sud contre le régime d’apartheid.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental se trouve à l’extrémité ouest du vaste désert du même nom, qui s’étend le long de la côte atlantique.
Le Polisario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer, avec le soutien de l’Algérie, la tenue d’un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.
De son côté, le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, prône une autonomie de ce territoire, mais sous sa souveraineté exclusive et rejette tout référendum où serait posée la question de l’indépendance.
Les deux camps se livrent à une âpre bataille diplomatique pour s’assurer du soutien de leurs alliés.
L’ONU, qui considère le Sahara occidental comme un « territoire non autonome » en l’absence d’un règlement définitif, y a déployé une mission de maintien de la paix, la Minurso.
L’Union africaine (UA) reconnaît la République arabe sahraouie comme un de ses membres.