Nouveau rebondissement dans l’affaire du martyr palestinien Nizar Banat qui avait succombé avoir été arrêté agressivement et blessé mortellement par les forces de sécurité palestiniennes en 2021, lors de la perquisition de sa maison et son arrestation.
Les suspectés d’avoir causé sa mort après l’avoir brutalisé violemment ont été acquittés, a-t-on appris le 22 juin, sous caution de participer aux séances du procès.
Selon Ghassan, le frère du martyr, c’est le chef de l’Autorité palestinienne en personne Mahmoud Abbas qui a donné l’ordre de les relâcher.
« Il y a une tentative volontaire de polluer l’affaire de Nizar Banat et pas seulement de l’effacer, en plus des tergiversations et de jouer avec le temps dans le procès des personnes accusées de l’avoir tué », a-t-il souligné lors d’un entretien avec la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen.
Et de poursuivre : « l’AP dit qu’il a été tué par erreur. Qu’elle poursuive ses procédures et qu’elle nous propose un règlement national ».
Selon lui, tous les rapports internationaux assurent que la libération des suspects dans l’assassinat de Nizar sont illégaux.
« Les factions de la résistance devraient soutenir l’affaire de Nizar Banat même en envahissant les rues s’il le faut », a-t-il insisté.
M. Ghassan Banat avait auparavant accusé Mahmoud Abbas de trahison lui adossant la responsabilité des séquelles sur la paix civile de sa décision de libération de ces suspects.
Dans un message adressé au directeur du service de renseignements militaires palestiniens, le procureur général militaire a accordé aux accusés « un congé jusqu’au 2 juillet prochain, avec une garantie de la part de l’appareil pour lequel ils travaillent ». Ils ont été relâchés le mercredi 22 juin.
Pour justifier cette décision, il a dit qu’ils ont été libérés pour cause que le Covid-19 s’est propagé dans la prison où ils étaient incarcérés.
La famille du martyr Nizar a condamné cette décision :
« Ce que je peux dire c’est que leur libération est une injustice flagrante et la preuve que l’assassinat de Nizar a été faire sur une décision politique et non pas par erreur », a dit son épouse.
Et de poursuivre : « Nous avons dit à plusieurs reprises que l’assassin ne peut pas être juge »
« Si l’Autorité palestinienne a peur de la propagation du Covid-19 pourquoi n’a-t-elle pas libéré les autres détenus dans les autres affaires », a-t-elle objecté.
L’année dernière, le groupe « Avocats pour la justice » a accusé l’Autorité palestinienne de perturber les procédures judiciaires des meurtriers du militant politique Nizar Banat et d’influencer les témoins qui sont poursuivis et arrêtés.
Nizar Banat était un militant actif contre l’occupation israélienne, et critiquait ouvertement le processus d’Oslo qui n’a pas mené à l’établissement de l’Etat palestinien, comme il se devait de le faire.
Il était un fervent partisan de l’axe de la résistance soutenait ouvertement l’Iran, le Hezbollah, le Hachd al-Chaabi en Irak et le président syrien Bachar al-Assad mais critiquait les monarchies du golfe st surtout l’Arabie saoudite et son prince héritier Mohamad ben Salman.
Source: Médias