Une unité des forces de sécurité libanaises a perquisitionné, le mardi 21 juin, le domicile du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salameh, sur ordre judiciaire en raison d’accusations de corruption et de contraventions liées à la crise financière qui frappe le Liban.
La perquisition a eu lieu sur ordre de la procureure générale du Mont-Liban, Ghada Aoun, qui a révélé mardi soir, dans une interview avec la télévision Al-Mayadeen, que « le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, ne s’est pas présenté à l’audience à laquelle il était convoqué », expliquant qu’elle a donné l’ordre de « perquisitionner son domicile en application du mandat d’amener émis à son encontre en février dernier ».
Le 9 juin, le parquet discriminatoire au Liban a requis la poursuite du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, après l’achèvement des enquêtes préliminaires concernant sa fortune, et en marge d’enquêtes menées par plusieurs pays européens, dont à leur tête la Suisse.
Entre-temps, un responsable judiciaire a déclaré que « le procureur auprès de la cour de cassation, le juge Ghassan Oweidat, a achevé les enquêtes préliminaires liées au dossier du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, et les a transférées au parquet de Beyrouth ».
Et d’ajouter : « le juge Oweidat a requis la poursuite de Salameh, de son frère Raja, de la directrice de bureau Marianne Howayek, ainsi que d’autres ».
La même source a expliqué que « la requête du parquet est motivée par des soupçons sur des crimes de détournement de fonds publics, de falsification, de blanchiment d’argent, de contrebande de fonds à l’étranger, d’évasion fiscale et d’enrichissement illicite ».