Estimant que les sanctions imposées à la Russie n’ont pas eu l’effet escompté, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré ce lundi 4 avril que c’est l’Allemagne qui est le principal obstacle à l’imposition de sanctions plus sévères à la Russie et non la Hongrie.
« Les sanctions que nous avons imposées jusqu’à présent à la Russie ne fonctionnent pas », a-t-il déclaré après la victoire du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
« L’Allemagne est le principal obstacle à l’imposition de sanctions plus sévères à la Russie », a-t-il dit,
Le dirigeant hongrois avait été critiqué pour sa position sur la crise en Ukraine, car « la Hongrie a publié un décret interdisant la fourniture d’armes à l’Ukraine depuis son territoire ».
Orban s’était aussi démarqué des autres pays occidentaux sur les sanctions économiques imposées à la Russie, soulignant qu’il « ne voit aucune raison d’arrêter la coopération de la Hongrie avec les Russes dans le domaine énergétique ».
Commentant la victoire d’Orban, le dirigeant polonais a dit : « nous devons voir que, quelle que soit la manière dont nous traitons la Hongrie, qu’il s’agit de la quatrième victoire de ce type et nous devons respecter les élections démocratiques ».
« La Hongrie ne fait pas obstacle à ces sanctions », a-t-il souligné.
En revanche, M. Morawiecki assure que « l’Allemagne est le principal obstacle aux sanctions ». Se référant aux déclarations du chancelier allemand Olaf Scholz qui avait assuré que « le secteur énergétique russe ne sera pas couvert par les sanctions ».
Expliquant cette position, le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a prévenu quant à lui qu’une interdiction d’approvisionnement énergétique en provenance de Russie mettrait fin à la prospérité de l’économie allemande.
« Il n’y a pas d’infrastructure en Allemagne pour importer du gaz et du pétrole par d’autres moyens », c’est-à-dire depuis la Russie, a expliqué M. Habeck.
Source: Médias