Un haut responsable du mouvement yéménite Ansarullah a proposé dimanche une trêve à la frontière avec l’Arabie saoudite en contrepartie d’un arrêt des raids aériens du royaume contre le Yémen.
Saleh al-Sammad, président du Conseil politique suprême mis en place récemment par les différentes factions yéménites, a exigé de Ryad « un arrêt de l’agression terrestre, aérienne et navale, une cessation des raids aériens et la levée du blocus imposé à notre pays, en échange d’un arrêt des opérations de combat à la frontière et des tirs de missiles en territoire saoudien » par les combattants de l’armée et d’Ansarullah.
M.Sammad a appelé « l’ONU et les Etats épris de paix à exercer des pressions sur le régime saoudien pour qu’il saisisse cette offre ».
Il a en outre proposé une amnistie générale aux « combattants qui se sont rangés aux côtés de l’agression », en allusion aux forces pro-Hadi (président démissionnaire réfugié en Arabie).
S’agissant des négociations de paix, le dirigeant d’Ansarullah a expliqué que « ces pourparlers sont organisés pour absorber la colère mondiale qui ne cesse de s’amplifier suite aux crimes contre l’humanité commis à l’encontre du peuple yéménite ».
« Profitant de la paralysie du Yémen, la coalition entend par ces négociations semer la dépression au sein de la population yéménite en entravant tout projet national en faveur du pays », a ajouté M.Sammad, cité par l’agence yéménite Khabar.
Les pourparlers de paix tenus sans succès au Koweït, sous l’égide de l’ONU, ont été suspendus le 6 août.
Fin août, l’émissaire de l’ONU au Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed avait souligné que le retour à un cessez-le-feu dans ce pays était « essentiel » pour espérer reprendre des négociations autour d’un nouveau plan de paix.
La guerre saoudo-US contre le Yémen, qui a généré une grave crise humanitaire, a fait en 18 mois plus de 6.600 morts et déplacé au moins trois millions de Yéménites, selon l’ONU.
Avec Khabar + AFP
Source: Divers