La Corée du Nord a lancé un « missile balistique présumé » vers la mer, a annoncé ce mardi 11 janvier l’armée sud-coréenne, moins d’une semaine après que Pyongyang eut assuré avoir testé un missile hypersonique.
Le projectile a été tiré au moment d’une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité des Nations unies à propos de l’essai, la semaine dernière, de ce que Pyongyang a présenté comme un missile hypersonique.
Le projectile a été tiré en direction de la mer située à l’est de la péninsule coréenne à 07H27 (22H27 GMT, lundi), ont précisé les chefs d’état-major interarmées de Corée du Sud dans un communiqué.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a confirmé qu' »un objet qui pourrait être un missile balistique » a été lancé par la Corée du Nord.
Quelques heures avant le tir, six pays, dont les Etats-Unis et le Japon, avaient exhorté la Corée du Nord à cesser ses « actions déstabilisatrices » en amont d’une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité des Nations unies à propos de l’essai, la semaine dernière, de ce que Pyongyang a présenté comme un missile hypersonique.
La France, le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Albanie se sont joints à l’appel « à s’abstenir de toute nouvelle action déstabilisatrice (…) et à engager un dialogue constructif vers notre objectif commun de dénucléarisation complète ».
Selon des experts, Pyongyang pourrait avoir fait coïncider à dessein son tir avec la réunion onusienne.
« Le lancement a des motivations politiques et militaires », a expliqué à l’AFP Shin Beom-chul, chercheur à l’Institut coréen de recherches sur la stratégie nationale.
« La Corée du Nord poursuit ses essais pour diversifier son arsenal nucléaire, mais elle a planifié le tir le jour de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour maximiser son impact politique », a-t-il ajouté.
Depuis l’accession au pouvoir de Kim Jong Un, il y a dix ans, Pyongyang a réalisé de rapides progrès en matière de technologie militaire, en dépit des sanctions onusiennes.
L’essai de mardi intervient alors que Pyongyang a refusé de répondre aux appels américains à des pourparlers.
Le dialogue entre Pyongyang et Washington demeure dans l’impasse après l’échec des pourparlers entre Kim Jong Un et le président américain d’alors Donald Trump en 2019, accusant les Etats-Unis de mener des politiques « hostiles ».
Source: Avec AFP