Le négociateur en chef de l’Iran, Ali Bagheri Kani, a critiqué la position de la Corée du Sud qui refuse de libérer les fonds iraniens qui lui sont retenus, sous prétexte des sanctions américaines imposées à l’Iran.
Lors de sa rencontre avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères à Vienne, M. Bagheri Kani a indiqué que « les sanctions américaines ne peuvent pas être une excuse pour le non-paiement ».
Il a qualifié d' »illégal et injustifié » le refus de Séoul de payer ses dettes envers Téhéran, estimant que ceci restera un point sombre dans l’histoire des relations entre les deux pays.
Ces avois sont gelés depuis 2018, lorsque les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire et réimposé des sanctions contre l’Iran.
Pour faire pression sur Séoul, l’Iran a a saisi un pétrolier sud-coréen et ne l’a relâché qu’après un accord pour libérer un milliard de dollars, mais Séoul n’a respecté ses engagements et n’a payé que le montant de 30 millions de dollars qui aont été utilisés par Téhéran pour acheter des vaccins pour le Covid-19.
Le mois de septembre dernier, l’ambassadeur de Séoul à Téhéran avait signifié que son pays ne pouvait libérer les fonds iraniens gelés, dont le montant est estimé à 7 milliards de dollars et qu’elle n’a pu en retirer que la somme de 16 millions de dollars afin de payer les arriérés de l’Iran envers les Nations Unies, soit les frais de sa participation à l’organisation internationale et 50 millions de dollars pour acheter des fournitures pour subvenir aux besoins humanitaires.
Quelques mois auparavant, le 10 juillet 2021, l’agence sud-coréenne Yonhap avait annoncé un accord entre le ministre sud-coréen des Finances Hong Nam-ki et la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen pour une coopération entre les deux parties sur les avoirs financiers gelés de l’Iran à Séoul.
Quelques jours plus tard, le département d’État américain annonçait avoir délivré une dérogation à l’embargo sur une partie des avoirs gelés de l’Iran en Corée du Sud et au Japon, afin de leur permettre de les utiliser pour acheter du pétrole iranien.
Le dégel de ces avoirs est désormais utilisé par les Etats-Unis à la table des négociations sur le nucléaire iranien . Le secrétaire d’état américain Antony Blinken a plusieurs fois affirmé que ceci n’aura lieu que lorsque les Iraniens reviendront à l’accord nucléaire.
Source: Médias