Les médias israéliens ont fait part, le samedi 4 décembre, d’un nouveau scandale impliquant un commandant de l’armée d’occupation ayant fait pression sur des femmes soldats travaillant à l’intérieur de la prison de Gilboa.
Les soldates ont été forcées à harceler sexuellement des prisonniers palestiniens dans le but d’obtenir des concessions de leur part.
Le quotidien israélien, Yediot Aharonot, a déclaré que la semaine dernière, le commandant de la prison de Gilboa, Freddy Ben Shitrit, a témoigné devant un comité gouvernemental au sujet des plaintes déposées en 2018 selon lesquelles les femmes soldats étaient soumises à du « proxénétisme » afin d’obtenir des concessions des captifs.
La révélation de ce scandale sexuel intervient à la suite de la condamnation d’un autre officier de l’armée israélienne pour viol et chantage sexuel envers une Palestinienne. Ce même officier avait déjà été reconnu coupable d’avoir harcelé des femmes soldats.
D’après les témoignages des familles des femmes soldats, le Yediot a cité la mère de l’une d’entre elles : « À la suite de ces actes, beaucoup d’entre elles ont vu leur vie privée violée et ne croient plus en Tsahal. Elles ne peuvent ni dormir ni manger, ce qu’elles ressentent est très difficile ».
De tels scandales, qui causaient de l’embarras à l’armée, étaient largement censurés par la presse israélienne, poursuit le Yediot.
« Le mois dernier, le ministre du Renseignement Eliezer a pour sa part déclaré que lorsqu’il était à la tête de la direction des ressources humaines de Tsahal, il avait l’habitude de déchirer les plaintes anonymes contre des soldats, ce qui a renforcé la perte de confiance des soldats en la justice de leur armée », a-t-on indiqué de même source.
Et de conclure : « Environ 84 % des crimes sexuelles en 2019 ont été classées par le bureau du procureur général, tandis que seulement 16 % des plaintes se sont terminées par un acte d’accusation ».
Source: Traduit à partir d'AlQuds al-Arabi