Le procureur militaire libyen a exigé, jeudi, l’exécution de sanctions disciplinaires contre le général de division à la retraite Khalifa Haftar, sur fond de cinq affaires, dont sa violation de la loi militaire, selon les médias locaux.
C’est ce qui ressort d’une correspondance adressée par le procureur général près le parquet militaire, Mohamed Gharouda, à l’Agence des enquêtes criminelles, et relayée par la suite par la chaîne « Libya Al-Ahrar ».
Le parquet militaire a également appelé à « appliquer les ordres de saisie émis par le ministère public à travers l’huissier de justice compétent, sur fond de cinq affaires en date de 2019 et 2020 ».
Concernant la violation de la loi militaire en se présentant aux élections présidentielles, le ministère public a déclaré que « Haftar est un officier de l’armée libyenne et est passé par la Haute Commission électorale nationale pour entamer les procédures ».
« Quiconque organise ou participe à des réunions politiques, appartient à un corps politique, participe à des manifestations, des troubles ou des campagnes électorales, ou écrit des articles politisés sous couvert d’anonymat, ou prononce des discours politiques ou incite, sera puni de cinq ans d’emprisonnement », a-t-il ajouté.
La Haute Commission électorale libyenne a indiqué, mercredi, que les dossiers de candidature qui lui sont soumis pour les élections présidentielles et législatives prévues le 24 décembre prochain ne seront pas nécessairement acceptés, car il s’agit uniquement d’une procédure de dépôt.
Les Libyens espèrent que les élections contribueront à mettre fin au conflit armé qui sévit dans ce pays riche en pétrole. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, de mercenaires et de combattants étrangers, la milice de Haftar a combattu pendant des années l’ancien gouvernement d’entente nationale reconnu par la communauté internationale.
Dans la même optique et selon le correspondant de l’Agence Anadolu, Haftar est accusé dans des affaires liées au meurtre de 63 migrants irréguliers dans le bombardement contre un centre d’accueil des migrants dans la ville de Tajoura (est de Tripoli) en juillet 2019, et l’assassinat de deux citoyens dans une attaque visant la ville d’Al-Zawiya (nord-ouest) en décembre, de la même année.
Outre l’assassinat de 26 étudiants lors d’un raid aérien ayant ciblé une école militaire à Tripoli en janvier 2020, et l’assassinat de citoyens dans la ville de Sbei’a (sud de Tripoli) par le groupe armé russe « Wagner », en septembre 2019.
Source: AA