Les malformations congénitales des fœtus et des nouveau-nés se sont multipliées dans les régions yéménites sous contrôle de l’organisation houthie Ansarullah et plus précisément dans le gouvernorat de Hodeïda. De même pour les cancers de la peau dans celui de Saada.
Selon le Premier ministre du gouvernement de Sanaa, Abdel Aziz ben Habtour les malformations sont dues aux armes prohibées utilisées par la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen.
« Les malformations chez les nouveau-nés, notamment dans le gouvernorat de Hodeïda, sont le résultat des armes prohibées que les agresseurs utilisent dans leur offensive globale contre le Yémen et sa dégradation systématique de l’environnement et de ses composants de base », a-t-il accusé.
« La coalition de l’offensive américano-saoudienne est responsable juridiquement et moralement de la tragédie que vivent les enfants du Yémen dont les nouveau-nés », a-t-il ajouté.
En sa présence, le ministre d’état Hamid al-Mazjaji a présenté un exposé succinct dans lequel il a fait état de l’apparition de deux problèmes, sanitaires et environnemental, dans la province de Hodeïda et plus précisément dans les districts Zabid, al-Jarrahi, et al-Tohaïta au sud du gouvernorat littoral sur la mer Rouge, à l’ouest du Yémen et qui s’illustrent par les malformations congénitales des fœtus et des nouveau-nés.
Des cancers qui dévorent la peau
Dans la province de Saada au nord du Yémen, au confins avec l’Arabie saoudite, des cas de cancer de la peau sont apparus chez des enfants.
Quatre enfants d’une même famille, Hamimi, ont développé des tumeurs au visage qui dévorent leur peau et provoquent des enflements de pus.
Tout a commencé à l’issue d’un raid saoudien qui a bombardé les abords de leur maison dans la ville de Ktaf. Ils s’apprêtaient à se rendre à l’école. Les fumées qu’ils ont inhalées ont été fatidiques. Cinq jours après, les symptômes ont commencé a se manifester et leur état de santé ne cesse de se détériorer. Depuis ils ne se sont plus rendus à l’école.
Leur père, Matar al-Hamimi a tenté de les hospitaliser mais les frais sont trop onéreux et ses dettes se sont accumulées. L’embargo saoudien l’a empêché de les envoyer à l’étranger pour les faire soigner.
« Après l’attaque, la vie de mes enfants s’est entièrement bouleversée. Ils ont été privés de leurs droits les plus élémentaires en tant qu’enfants, ils sont isolés de tout, ils n’ont plus le sens du jeu, ni des études et de la vie. Nous n’avons reçu l’aide d’aucune organisation, et le siège bloque l’accès aux soins ailleurs », a-t-il déploré.
Et de conclure: « Dieu merci pour tout ».
Selon l’Unicef, la plupart des enfants tués le sont sur le trajet de l’école ou lorsqu’ils jouent à l’extérieur.
Depuis le déclenchement des hostilités en 2015, 10.000 enfants ont succombé
Source: Médias