Le journal Israel Hayom a rapporté que « les développements au Soudan sont une source de préoccupation à la fois pour Israël comme pour l’administration de Joe Biden », soulignant que « l’armée doit être soutenue tout comme Al-Borhan car ce dernier tend à renforcer les relations avec les États-Unis et Israël plus que Hamdouq. »
Israel Hayom a ajouté que « les développements au Soudan peuvent être une source de préoccupation à la fois pour Israël et pour l’administration de Joe Biden, car Washington s’efforce de pousser Khartoum à achever le processus de normalisation, à envoyer un représentant permanent officiel du Soudan en Israël, et à y ouvrir une ambassade. »
Le journal israélien a souligné que « le Soudan est le seul pays , parmi tous les pays des accords d’Abraham, qui n’a pas entamé des actions diplomatiques. Tout le pays se situe à la croisée des chemins car sa relation avec Jérusalem est directement affectée par cet aspect. »
Le journal a estimé qu' »une célébration officielle israélo-soudanaise de la signature de l’accord à la Maison Blanche pourrait provoquer une grande colère dans les rues du Soudan, qui a été pendant des années l’un des pays leaders dans sa politique anti-israélienne. »
Il a noté qu' »avec la poursuite des manifestations, il sera difficile de faire avancer le processus de normalisation au Soudan. Il faut tenir compte du fait que le Premier ministre du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdouq, n’est pas celui qui a encouragé la normalisation des relations avec Israël, mais plutôt la direction militaire dirigée par Abdel Fattah Al-Borhan. » .
Dans le même contexte, une source israélienne a critiqué la position de Washington sur ce qui se passe au Soudan, et a déclaré au journal Israel Hayom que « dans la situation actuelle, il est préférable de soutenir l’armée et son chef, le président du Conseil de transition , Abdel Fattah Al-Borhan, et non le Premier ministre Abdallah Hamdouq. »
La source israélienne a expliqué que « le coup d’état était inévitable. Pendant des années, le président soutenu par l’armée et le Premier ministre se sont livrés à un bras de fer dans des directions opposées. Il était donc clair que cela aboutirait à une telle situation ».
La source a ajouté que « les deux dirigeants soudanais sont conscients, que l’État a l’obligation de renforcer ses relations avec l’Occident. Mais la situation au Soudan rappelle beaucoup la situation en Égypte à la fin de l’ère d’Hosni Moubarak », considérant que « le Soudan est un État non démocratique, et pendant 30 ans, il était habitué au régne d’un seul homme, soit Omar el-Béchir ».
La source israélienne a également déclaré : « sachant que l’armée soudanaise est la partie la plus puissante du pays, sachant qu’ « Al-Borhan est le chef suprême, les développements qui ont eu lieu ce soir en particulier, permettent d’avoir d’espoir dans pus de stabilité au Soudan, qui est vitale pour la région, et aussi pour renforcer les relations avec les États-Unis, l’Occident et Israël ».
Aujourd’hui, lundi, le chef du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah Al-Borhan, a annoncé la dissolution du Conseil de souveraineté et du gouvernement, et à imposer l’état d’urgence dans le pays, appelant à des élections en juillet 2023″.
De même, le ministère soudanais de l’Information a declaré que « ce qui s’est passé au Soudan aujourd’hui est un coup d’État militaire », appelant « les masses populaires à couper la route à toute action militaire jusqu’à ce que la tentative de coup d’État soit mise hors circuit », exigeant « la libération des détenus ».
Le ministère soudanais de l’Information a annoncé « l’arrestation des membres du Conseil de souveraineté de transition, de la composante civile, et d’un certain nombre de ministres du gouvernement de transition ». Il a déclaré que « les forces militaires conjointes retiennent le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdouq chez lui , exercant de fortes pressions contre lui pour le forcer à publier une déclaration en faveur du coup d’État ».
Source: Traduit à partir d'AlMayadeen