Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Chokri a reconnu la présence de divergences entre son pays et l’Arabie Saoudite au sujet de la crise en Syrie, surtout en ce qui concerne « le changement du pouvoir ».
Dans une interview effectuée à New York où il participe aux réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies, Chokri a estimé que « la situation sur le terrain en Syrie est confuse à cause de l’alliance entre une partie de l’opposition syrienne avec des milices terroristes armées comme le front al-Nosra ».
« La position saoudienne consiste à ce qu’il y ait un changement du régime ou de la direction syrienne, mais l’Egypte n’a pas adopté cette approche », a-t-il clairement affirmé aux rédacteurs en chef des journaux égyptiens al-Ahram, al-Akhbar et al-Watan.
Et de poursuivre: « Le Caire considère que tous les développements qui ont eu lieu doivent nécessairement conduire à l’élaboration d’une Syrie nouvelle correspondant à la volonté de toutes les parties syriennes ».
A la question de savoir si le départ du président syrien Bachar el-Assad expose la Syrie au même sort de l’Irak et de la Libye, suite au départ respectivement de Saddam Hussein et de Mouammar Khadafi, le ministre égyptien a répondu: « Cette question est du ressort du peuple syrien, nous ne devons pas limiter cette affaire à une personne quelconque, ni non plus perdre le temps dans les spéculations. Toutes les parties doivent concentrer leurs efforts pour conclure un accord sur la nature de la solution politique et de son mode d’élaboration ».
« Certes, il y avait une lueur d’espoir après l’entente russo-américaine que nous soutenions afin de cesser les hostilités, mais la situation sur le terrain, l’expansion du terrorisme et la fusion des terroristes avec des parties de l’opposition comme al-Nosra, ainsi que le bombardement de la position de l’armée syrienne et du convoi humanitaire…tout ceci a ébranlé l’entente. Ceci nous entraine dans un cercle vicieux », a-t-il conclu.
Par ailleurs, et en marge des réunions de l’Assemblée générale, le responsable égyptien a rencontré son homologue iranien. Le porte-parole de la diplomatie égyptienne s’est contenté de poster sur Twitter une photo réunissant les deux responsables, sans fournir de détails supplémentaires.
Traduit par la rédaction de notre site du site du journal libanais Assafir