L’Arabie saoudite est désormais sur le point d’accepter les conditions d’Ansarullah pour mettre fin à la guerre contre le Yémen, à tout prix. Après des années de résistance, il contrôle la plupart des régions clés du Yémen, a indiqué le quotidien arabe en ligne Rai al-Youm.
« L’Arabie saoudite a accepté de tenir un dialogue formel avec Ansarullah à Oman pour mettre fin à la guerre au Yémen. Ansarullah a appelé l’Arabie saoudite à quitter le Yémen et à ouvrir l’aéroport de Sanaa et le port de Hodeïda, à reconstruire le pays en ruine et à payer les dommages causés par la guerre. Ce sont des questions auxquelles Riyad s’est opposé jusqu’à présent. Mais après sa cuisante défaite au Yémen, ses dirigeants sont désormais sur le point d’accepter ces conditions et veulent à tout prix mettre fin à la guerre.
Auparavant, l’Arabie saoudite demandait à Ansarullah de rompre ses liens avec l’Iran, mais maintenant Riyad elle-même cherche à renforcer ses liens de toutes les manières possibles avec l’Iran qui négocie avec Riyad certes mais à qui ce dernier demande sa médiation auprès d’Ansarullah. On parle désormais d’éliminer Hadi (président démissionnaire pro-saoudien) de la scène par Riyad, car il n’a pas beaucoup d’options.
Il devra accepter les conditions d’Ansarallah car elle ne pourra plus exercer sa pression par le biais des forces pro-Hadi. Tout porte à croire que le dialogue d’Ansarullah avec l’Arabie saoudite se fait au détriment du gouvernement de Mansour Hadi et au profit de la Résistance yéménite. Ansarullah, qui a fait preuve de résistance au cours des dernières années, en récoltera les fruits.
Une fois la guerre terminée, Ansarullah prendrait des mesures politiques pour créer une ouverture et amener à la réconciliation au Yémen. Il deviendra une puissance dominante dans le nord du Yémen », affirme Rai al-Youm qui n’écarte même pas un retrait au moins partiel des forces US/OTAN du Yémen. Et est-ce possible?
Rai al Youm répond: « En effet Riyad fuirait le guêpier yéménite en laissant derrière lui une Résistance transformée en une armée nationale. La machine de guerre saoudienne repose principalement sur des frappes aériennes, des bombardements et des destructions à l’aide de missiles à longue portée et d’avions de guerre. Or L’armée yéménite a opté pour une solution asymétrique très peu abordée ces dernières années par les analystes: des cités militaires fortifiées dans les montagne ».
Et le journal de poursuivre: « L’armée yéménite a investi les grottes et créé des villes en montagne afin de parachever le processus d’industrialisation militaire, notamment celles liées à la fabrication et au développement des missiles, où le processus est mené de A à Z par des spécialistes yéménites, dont le nombre serait d’environ 1 700, tous ingénieurs et experts issus des universités yéménites. Malgré l’effort de renseignement, la couverture aérienne dense et les capacités énormes, les forces de la coalition n’ont pas été en mesure de découvrir et de détruire ces cités et usines de fabrication. Même ceux qui ont été bombardés, ils n’ont pas été détruits. Citant le missile « Badr » d’une portée de 350 km, ou encore le missile anti-navire A, issu de la transformation des missiles balistiques (sol-sol) ».
Source: Avec PressTV