Le Pentagone a dépensé environ 7 000 milliards de dollars à la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001, selon une étude universitaire publiée lundi 13 septembre et révélant que les sous-traitants privés de la Défense américaine « ont profité des conditions de guerre » post-11 septembre.
Ce chiffre représente jusqu’à la moitié des dépenses de 14 000 milliards de dollars de la Défense américaine depuis le début de la guerre en Afghanistan en 2001 et la globalisation de la guerre contre le terrorisme, selon l’étude intitulée « Costs of War » (Coûts de la guerre) de l’Université Brown.
Les recherches académiques ont ainsi révélé que les sous-traitants du Pentagone avaient profité de la course à l’armement « pour surfacturer le gouvernement ou tout simplement se livrer à de la fraude pure et simple », alors que le Pentagone faisait appel pour un soutien urgent de ces sociétés tout en faisant preuve d’« une surveillance moins rigoureuse ».
Jusqu’à un tiers des dépenses accordées aux sous-traitants ont profité à seulement cinq entreprises selon cette étude : Lockheed Martin, Boeing, General Dynamics, Raytheon et Northrop Grumman.
Le groupe Lockheed Martin, lui seul, a reçu 75 milliards de dollars au cours du seul exercice budgétaire 2020, ce qui représente plus de 150 % du budget de 44 milliards de dollars du Département d’État américain et de l’Agence américaine pour le développement international pour la même année, selon l’étude universitaire.
Alors que les États-Unis ont achevé leur retrait d’Afghanistan le mois dernier et tenté de se distancier de leur posture de guerre contre le terrorisme, une nouvelle justification est déjà en place pour poursuivre ces dépenses démesurées, selon le rapport académique.
« Alors que les États-Unis réduisent la taille de leurs activités militaires en Irak et en Afghanistan, des estimations exagérées des défis militaires posés par la Chine sont devenues la nouvelle justification de choix dans les arguments pour maintenir le budget du Pentagone à des niveaux historiquement élevés », lit-on dans les conclusions de l’étude notant que « les sous-traitants militaires continueront de profiter de ces dépenses gonflées ».
Source: Avec Anadolu