L’attaque aux drones qui a visé samedi 11 septembre une base américaine située dans l’aéroport international d’Erbil, dans le Kurdistan irakien a plutôt frappé un siège du Mossad Israélien qui se trouve dedans.
C’est une source non identifiée qui assuré cela pour le télévision libanais d’information al-Mayadeen.
« Le siège qui a été frappé est un nid d’espionnage. Il a été bombardé au moyen de drones et de roquettes katiouchas », a précisé cette source.
La version officielle livrée par les autorités kurdes avait fait état d’une attaque contre l’aéroport d’Erbil au moyen de deux drones armés, non loin du Consulat américain au nord de l’Irak.
Selon le directeur de l’aéroport, Ahmed Hochiar, l’attaque n’a pas fait de victime.
Le représentant de la Coalition internationale , Wayne Maroto, avait lui aussi confirmé sur Twitter : « À 23h43 exactement le 11 septembre, les forces de la coalition à la base aérienne d’Erbil ont été attaquées par deux drones. Des contre-mesures de force ont été utilisées pour détruire les drones. L’attaque n’a fait ni blessés ni dégâts matériels ».
Un correspondant de l’AFP a rapporté avoir entendu deux fortes explosions et vu de la fumée noire s’élever dans les airs, tout comme il a entendu retentir les sirènes du consulat américain. L’accès au secteur de l’aéroport a été bouclé par une forte présence sécuritaire, selon des témoins.
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لحظة سقوط طائرة مسيرة في احدى المواقع داخل القاعدة الامريكية قرب مطار اربيل … pic.twitter.com/yDNg9SNjb4
— الإعلاميّة رهف فغالي (@RHf313_ra) September 11, 2021
Les attaques de ce genre, visant notamment les troupes et les intérêts américains en Irak, sont récurrentes et de plus en plus proches ces derniers mois. Jamais revendiquées, elles sont systématiquement imputées par les États-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.
Le 6 juillet, une attaque aux drones piégés avait été menée contre l’aéroport international d’Erbil, sans faire de blessés ni de dégâts matériels.
Le 24 de ce mois-ci, c’est la base al-Harir où son stationnées les forces américaines, à 70km au nord-est d’Erbil qui a fait l’objet d’une attaque au drone.
En juin, quatre drones piégés avaient visé l’aéroport de Bagdad, où sont aussi déployés des soldats américains.
En avril c’est une roquette tirée depuis un drone qui a frappé la base américaine dans l’aéroport d’Erbil sans faire de victime.
Le 15 février, une salve de roquettes avait tué à l’aéroport d’Erbil « un sous-traitant étranger » de la coalition menée par Washington et un Irakien. Elle a été revendiquée par un groupuscule « Les Gardiens du sang », qui s’est manifesté pour la premiere fois.
L’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée américaine pour défendre ses troupes.
La présence des forces américaines et de la coalition internationale est décriée en Irak depuis l’assassinat, dans un raid américain revendiqué par l’ex-président Donald Trump, d’Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, la coalition des factions populaires irakiennes qui a combattu Daech avec l’aide de conseillers iraniens. Le chef de la force des Gardiens de la révolution iranienne al-Qods, le général Qassem Soleimani est lui aussi tombé en martyr dans le raid américain ainsi que 10 de leurs accompagnateurs irakiens et iraniens.
Le retrait américain et des autres forces de la coalition a été réclamé dans une résolution votée par la majorité des députés du Parlement irakien et dans deux lettres qui ont été adressées par l’Ex-Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi au Centcom et au Conseil de sécurité des Nations unies.
Officiellement, les forces américaines ont retiré un millier de leurs soldats et ne leur en reste que 2500.
Un accord a été conclu le 27 juillet dernier, entre le président irakien Moustafa al-Kazimi et son homologue américain Joe Biden sur le retrait des forces américaines d’Iran vers fin décembre 2021.
Source: Divers