49ème attaque contre les forces américaines en Irak : la base militaire d’Aïn al-Assad, dans l’ouest de l’Irak qui abrite des soldats américains a été la cible d’une énième attaque.
« À environ 12h30 heure locale, la base aérienne d’Aïn Al-Assad a été attaquée par 14 roquettes qui sont tombées sur la base et dans son périmètre », a écrit sur Twitter le colonel Wayne Marotto, porte-parole de la coalition internationale dans ce pays, selon l’agence russe Sputnik.
Les systèmes de défense ont été activés, a-t-il affirmé, notant que les informations préliminaires font état de trois blessés légers.
Auparavant, un haut responsable de l’armée irakienne avait communiqué sur sept roquettes tirées sur la base.
Le correspondant de la télévision iranienne arabophone al-Alam a pour sa part indiqué que c’est la plus violente attaque anti américaine, faisant état d’une trentaine de roquettes qui ont été tirées sur la base et de la participation de drones.
L’opération a été revendiquée par la brigade Vengeance du martyr Mohandes, en allusion à l’ex-numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes tué dans un raid américain en janvier 2020, au côté du commandant de la force al-Qods des gardiens de la révolution iranienne le général Qassem Soleimani.
Selon la cellule médiatique des forces de sécurités irakiennes, le plate-forme à partir de laquelle les roquettes ont été tirées était transportée par un camion de farine. Il a été détruit dans le pilonnage américain qui a suivi l’attaque, contre la région Nahiat al-Bagdadi, selon des sources de sécurité irakiennes. Ce qui a mis le feu dans une mosquée et 5 maisons.
La base d’Aïn al-Assad, dans l’ouest désertique de la province d’Anbar, a déjà été la cible de trois roquettes le lundi 5 juillet et, quelques heures plus tard, l’ambassade américaine à Bagdad avait été menacée par un drone qui a été abattu.
Mardi soir, une attaque à l’aide de drones piégés a été perpétrée contre l’aéroport international d’Erbil, au Kurdistan irakien, dans le nord du pays, qui abrite également une base de la coalition internationale.
Depuis l’assassinat de Mohandes et de Soleimani, dans un raid américain, la présence des forces américaines est de plus en plus contestée en Irak. Durant les funérailles de Mohandes, le slogan qui a été le plus scandé est celui réclamant le retrait de toutes les forces étrangères. Une résolution exigeant ce retrait a aussi été votée à la majorité par le Parlement irakien. Il a aussi été réclamé dans deux messages envoyés par l’ex-Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi. Face au refus américain masqué par des redéploiements de façade, des opérations ont été lancées contre cette présence.
Depuis le début de l’année, 49 opérations ont réalisées. Elles ont visé en plus de la base Ain al-Assad, l’aéroport d’Erbil dans le Kurdistan irakien, l’ambassade américaine à Bagdad, l’un des plus grandes du monde, les convois des forces américaines pendant leurs déplacements. Elles sont réalisées au moyen de roquettes ou de drones récemment.
Selon l’AFP, l’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée d’occupation américaine pour protéger ses troupes.
La semaine passée, des frappes américaines contre des positions du Hachd al-Chaabi, à la frontière irako-syrienne, ont tué cinq combattants du Hachd al-Chaabi qui ne revendique pas les opérations anti-américaines tout en les saluant. Il accuse les USA de vouloir réimplanter Daech en Irak, en amenant ses miliciens depuis les camps où ils sont incarcérés, dans le nord-est syrien, sous la surveillance de leurs collaborateurs de la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS)