Quatorze Palestiniens ont été arrêtés jeudi soir 10 juin à Al-Qods occupé pour avoir insulté un député extrémiste voulant profaner la mosquée d’Al-Aqsa.
Selon des photographes de l’AFP sur place, des dizaines de Palestiniens se sont réunis devant la Porte de Damas, à l’entrée de la ville sainte d’Al-Qods occupée, pour scander des slogans contre le député d’extrême droite Itamar Ben Gvir, présent sur place.
Ben Gvir s’était rendu devant la Porte de Damas pour dénoncer la décision prise lundi par la police d’occupation d’interdire une marche controversée de juifs extrémistes, prévue initialement jeudi à l’appel de plusieurs figures de l’extrême droite israélienne.
Cette décision était intervenue alors que, le même jour, le Hamas, au pouvoir à Gaza, avait menacé d’une nouvelle escalade si la marche était maintenue. La police d’occupation avait notamment interdit à M. Ben Gvir de se rendre dans la Vieille ville pour éviter des émeutes, ce que le député avait dénoncé.
«Décider qu’un député israélien ne peut pas se promener librement dans la vielle ville de Jérusalem, c’est offrir une victoire au Hamas», a affirmé M. Ben Gvir, qui portait un drapeau israélien et était entouré de gardes du corps.
La «marche des drapeaux» a été reportée au 15 juin, à condition que son tracé soit différent de celui annoncé par ses organisateurs, à savoir aux alentours de la mosquée d’Al-Aqsa.
Le Hamas et le Jihad mettent en garde contre un effondrement du cessez-le-feu
Entre-temps, les mouvements de la résistance palestinienne le Hamas et le Jihad ont mis en garde contre un effondrement du cessez-le-feu, si les pratiques israéliennes à Al-Qods persistent.
Le vice-président du Hamas, Khalil al-Hayya a affirmé : «si les forces d’occupation ne mettent pas de terme à l’extrémisme des colons à Al-Qods et dans la mosquée d’Al-Aqsa, la situation explosera de nouveau».
«La poursuite des appels aux marches provocatrices des colons dans l’est d’Al-Qods fragilisera le cessez-le-feu en vigueur. Il faut stopper le projet du délogement des Palestiniens de la banlieue d’Al-Qods».
De son côté, le porte-parole des Brigades Ezzeddine al-Qassam, Abu Obeida a mis en garde les Israéliens contre «toute atteinte à la mosquée d’Al-Aqsa».
Et d’ajouter : «Le commandement de la résistance suit de près les tentatives provocatrices et agressives des colons et de leurs dirigeants dans la ville d’Al-Qods et la mosquée d’Al-Aqsa».
Pour sa part, le membre du bureau politique du Jihad islamique, Khaled al-Batch, a déclaré que le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu «tente d’exporter et de résoudre ses crises aux dépens du peuple palestinien à Al-Qods».
M.Batch a appelé «toutes les parties à dissuader Netanyahu et son gouvernement de recourir à la politique de la terre brûlée contre les Palestiniens, afin d’éviter les tribunaux et la perte de son avenir politique».
Et puis, sur le terrain les médias israéliens ont fait état d’un test de missile lancé par le Hamas vers la mer bande de Gaza, et ce dans le cadre de l’amélioration de ses capacités militaires.
Il s’agit du premier test de missile organisé par le Hamas depuis la conclusion du cessez-le-feu entre l’entité sioniste et les factions de la résistance palestinienne, sous médiation égyptienne le 21 mai.
La guerre israélienne de 11 jours contre la bande de Gaza a couté la vie à plus de 250 Palestiniens, dont 67 enfants et 39 femmes. En riposte à ces agressions et aux violences contre les Jérusalémites et la mosquée d’Al-Aqsa, la résistance palestinienne a tiré plus de 4000 roquettes contre les colonies et les villes occupées.
Sources: AlQuds al-Arabi + AFP