Alors que les négociations sur la relance de l’accord sur le nucléaire iranien sont loin d’être terminées, les premiers progrès sont déjà visibles.
D’après le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, les parties aux pourparlers ont convenu de lever la majorité des sanctions anti-iraniennes contre les personnes morales et physiques.
S’exprimant le samedi 1er mai à l’issue de la réunion de la Commission mixte de l’accord sur le nucléaire iranien, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a annoncé que la majorité des sanctions contre les Iraniens et les entités juridiques seront levées, rapporte l’Iranian Students News Agency (ISNA).
Le négociateur en chef de Téhéran aux pourparlers de Vienne, dont ce samedi a pris fin le troisième round, précise que les négociations quant à la liste définitive de ces personnes et organisations sont toujours en cours.
Qui plus est, selon lui, sur la base des accords qui ont été obtenus au cours des négociations, les sanctions « en matière d’énergie, d’industrie, des finances et de voitures iraniennes » ainsi que dans d’autres secteurs de l’économie iranienne doivent également être levées.
« Il existe un accord sur cela », déclare le diplomate, cité par ISNA.
Doucement mais sûrement
Selon M. Araghchi, les parties ont déjà commencé à rédiger le texte final concernant le retour de Téhéran dans cet accord que la République islamique a quitté suite au retrait en 2018 des États-Unis de Donald Trump.
« Nous avons déjà commencé à rédiger le texte », déclare-t-il tout en précisant que le travail n’avance pas vite, le processus demandant «de la précision».
«Compte tenu des désaccords sur certaines questions, le travail se poursuit lentement, mais en même temps, le processus avance», affirme le diplomate iranien soulignant la «maturité» des pourparlers.
À quand la finalisation de l’accord ?
D’après Mikhaïl Oulianov, chef de la délégation russe à Vienne, qui évoque à l’issue de ce round de pourparlers un «optimisme croissant», il est possible qu’ils soient finalisés «d’ici trois semaines».
«Il est trop tôt pour s’enthousiasmer, mais nous avons des raisons pour un optimisme prudent et croissant. Il n’y a pas de délai, pourtant les participants visent à mener à bien les négociations d’ici à peu près trois semaines. Est-ce réaliste? Nous verrons», écrit-il sur Twitter.
«Vers les 21-22 mai», précise-t-il dans les commentaires.
L’accord de Vienne, officiellement connu comme le Plan d’action global commun (JCPoA), a été conclu en 2015 entre l’Iran et les six pays du groupe P5+1, à savoir les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l’Allemagne. Cet accord prévoyant la levée des sanctions en échange de la limitation du programme nucléaire iranien n’a même pas duré trois ans. Ayant qualifié le traité en question de «mauvaise affaire», Donald Trump, le chef d’État américain de l’époque, a annoncé en mai 2018 son retrait unilatéral et le rétablissement des sanctions à l’encontre de Téhéran.
Un an après la sortie des États-Unis de l’accord, la République islamique d’Iran a annoncé une réduction progressive de ses obligations dans le cadre du JCPoA. Les négociations sur la relance de cet accord ont repris début avril.
Source: Sputnik