Les forces d’occupation israélienne ont été forcées à libérer, ce jeudi 26 novembre, le Palestinien Maher al-Akhras qui avait effectué une grève de la faim de 103 jours pour protester contre sa détention arbitraire, a annoncé le Club des prisonniers palestiniens.
M. al-Akhras, 49 ans, a été transféré de l’hôpital israélien Kaplan, près de Tel-Aviv, à l’hôpital universitaire Al-Najah de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué le Club des prisonniers dans un communiqué, cité par l’AFP.
Une décision sera prise sur son retour à son domicile après une « évaluation médicale de son état », a indiqué le directeur médical de l’hôpital palestinien Al-Najah, Abdoul-Karim Al-Barqawi, dans un communiqué.
« Nous avons triomphé cette occupation grâce à notre détermination »
M.Al-Akhrasa déclaré jeudi que sa « détermination avait triomphé la volonté de l’occupation israélienne ».
« Ma liberté est la liberté de mon peuple, et nous avons triomphé contre de cette occupation avec notre détermination et notre volonté », a-t-il lancé aux journalistes, à son arrivé à l’hôpital national Al-Najah.
« L’occupation israélienne a essayé de tuer notre volonté, mais elle a échoué et nous avons vaincu. Aujourd’hui je dédie cette victoire au peuple palestinien », a-t-il ajouté, rapporte l’agence turque Anadolu.
Interrogé sur son état de santé, Al Akhras a assuré qu’il se porte bien, indiquant qu’il effectuera des examens médicaux à l’hôpital Al-Najah de Naplouse.
En réaction, le Jihad islamique palestinien a salué la victoire de Maher Al-Akhras sur ses geôliers.
La lutte de dignité et la bataille de l’estomac vide menées par Al-Akhras prouve une nouvelle fois que notre peuple palestinien refuse l’humiliation, et n’accepte pas de vivre derrière les barreaux. Notre peuple endurant aspire à la liberté et à se débarrasser du joug de l’occupation » indique le site palestinien PalToday.
Arrêté fin juillet par les forces d’occupation israéliennes à son domicile dans le nord de la Cisjordanie et détenu depuis dans les geôles de l’occupation, Maher al-Akhras avait décidé le 6 novembre de mettre fin à sa grève de la faim de 103 jours, après avoir forcé les autorités d’occupation à le libérer. Il est soupçonné par ‘Israël’ d’être un membre du groupe de résistance palestinien le Jihad islamique.
Peu après son arrestation, il avait été placé en détention administrative, une disposition permettant à Israël de détenir des Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes pouvant aller jusqu’à six mois renouvelables.
Après la détérioration de son état de santé suite à sa grève de la faim, il avait été hospitalisé début septembre.
Le cas de Maher al-Akhras, agriculteur et père de six enfants, avait provoqué des critiques de l’ONU et de certaines ONG à l’encontre d’Israël et l’émoi dans les Territoires palestiniens.
Environ 355 Palestiniens étaient en détention administrative fin août, parmi lesquels deux mineurs, selon l’ONG israélienne B’Tselem, qui s’est aussi inquiétée du sort de M. Akhras.