Une position militaire américaine située dans une région frontalière entre l’Irak et le Koweït a fait l’objet d’une opération aux engins piégés en série, a révélé le site en ligne de la télévision d’information libanaise al-Mayadeen TV, citant des sources irakiennes locales.
L’opération a été revendiquée par l’organisation Ashab al-Kahf qui a annoncé avoir détruit, dans la nuit du lundi à mardi (10 août), des équipements et des véhicules américains sur le passage frontalier Jarishane à la frontière irako-koweitienne. Postant sur la Toile une vidéo qui illustre l’explosion.
Des sources ont révélé pour le site de la télévision iranienne arabophone al-Alam que « trois membres se sont infiltrés dans la base et y ont déposé les engins piégés » et une bonne partie de la position militaire a été détruite et des soldats touchés.
Cette information a été démentie par les deux armées américaine et irakienne, ainsi que par le chef de l’état-major de l’armée koweitienne.
Ce groupe avait le mois de juillet dernier assuré avoir visé un convoi américain d’apparence civile transportant des équipements américains dans le village al-Mkaychafiat dans la province de Salaheddine au nord de l’Irak. Une information qui avait été confirmée par des sources tribales irakiennes.
Deuxième opération
Ce mardi 11 août, l’armée irakienne a rendu compte d’une deuxième opération antiaméricaine qui a eu lieu en ce jour dans la région al-Taji, au nord de la capitale Bagdad.
« Un engin piégé a explosé au passage d’un convoi des forces de la coalition internationale », a indiqué son communiqué, rapporte al-Manar.
« Il a mis le feu à un conteneur qui était transporté par l’un des véhicules du convoi », a-t-elle ajouté.
L’opération n’a pas encore été revendiquée.
Depuis l’assassinat le 3 janvier dans un raid américain à proximité de l’aéroport de Bagdad du dirigeant du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du chef de la force al-Qods des gardiens de la révolution iranienne le général Qassem Soleimani, et de dix éléments irakiens et iraniens, la présence des forces américaines et étrangères en Irak est de plus en plus contestée.
Leur départ avait été réclamé dans une résolution votée le 5 janvier dernier par le parlement irakien, demandant au gouvernement irakien de mettre fin à la demande d’aide à la coalition internationale dans la lutte contre Daech. Puis dans un message du Premier ministre à l’époque Adel Abdel Mahdi.
Lors des tractations entre Washington et Bagdad, le Premier ministre irakien actuel Moustafa al-Kazimi a assuré que les deux pays ont assuré leur engagement « pour le départ des forces américaines de l’Irak ».
Selon al-Mayadeen, la coalition a réduit la présence de ses membres en Irak et transformé leur mission vers un groupe de conseillers formés des membres de 13 pays.
En fonction de ces changements, les conseillers militaires travailleront au côté des officiers de contacts du commandement des opérations irakiennes dans un quartier central de la capitale irakienne, sous la direction d’un général de la marine américaine.
Source: Divers