Vingt soldats indiens, dont le commandant d’un bataillon d’infanterie, ont été tués lors d’un affrontement avec les troupes chinoises dans la zone frontalière du Ladakh, rapporte l’AFP, se référant à l’armée indienne.
Dans sa déclaration initiale, l’armée indienne avait annoncé qu’un officier et deux soldats avaient été tués lors d’un affrontement entre les deux parties dans la vallée de Galwan, au Ladakh.
Aucun coup de feu n’a été tiré mais les deux parties ont utilisé des bâtons cloutés et des jets de pierres, ont indiqué à la presse des sources militaires sous couvert d’anonymat.
Une mise à jour de l’armée a indiqué que «sept soldats indiens gravement blessés dans l’exercice de leurs fonctions et exposés à des températures inférieures à zéro dans la région himalayenne à haute altitude avaient succombé à leurs blessures, portant le total des soldats indiens tués à 20».
La déclaration de l’armée indienne intervient quelques heures après que le ministère des Affaires étrangères a réfuté les accusations chinoises selon lesquelles les soldats indiens ont franchi la frontière.
Le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Anurag Srivastava, a déclaré que la violente confrontation de lundi soir avait eu lieu dans la vallée de Galwan, où la partie chinoise a ignoré le consensus établi entre les deux parties et a tenté de «changer unilatéralement le statu quo».
Pour sa part, le ministère chinois de la Défense a parlé de « morts et blessés » mais sans préciser leur nombre ni s’il s’agissait de soldats indiens ou chinois.
Dans un éditorial, le quotidien nationaliste Global Times, publié en chinois et en anglais, expliquait que Pékin se refusait à communiquer le nombre des victimes chinoises « afin d’éviter les comparaisons et empêcher une escalade du sentiment de confrontation ».
Depuis début mai, des accrochages ont lieu après que des soldats de l’Armée populaire de libération (APL) de Chine ont pénétré environ un à trois kilomètres dans ce que l’Inde considère comme son territoire dans la région himalayenne de Galwan et Demchok dans l’est du Ladakh.
Les deux géants de l’Asie mènent depuis des décennies une concurrence acharnée pour s’accaparer le contrôle de la connectivité routière et aérienne dans les tronçons contestés à haute altitude le long des 3.488 kilomètres de la Ligne de contrôle (LoC) du Ladakh, dans l’Arunachal Pradesh.
Sources: AFP + Sputnik