L’Union européenne joue sa crédibilité et son utilité dans sa gestion de la crise du coronavirus, a estimé dimanche la secrétaire d’Etat française chargée des Affaires européennes, Amélie de Montchalin.
Les dirigeants de l’Union européenne ne sont pas parvenus jeudi à convenir de l’ampleur des mesures de soutien économiques à engager face aux effets de la pandémie, s’accordant deux semaines supplémentaires pour régler la question d’un éventuel recours à la ligne de crédit spécial.
Des pays comme l’Italie, la France, l’Espagne ou le Portugal plaident pour l’émission de dette mutualisée, ce à quoi s’opposent frontalement l’Allemagne ou encore les Pays-Bas.
D’autres questions comme la fermeture des frontières ou la fourniture entre pays membres de matériels de protection face à l’épidémie ont également créé des tensions au sein du bloc.
L’Europe « n’a aucun sens » si elle n’est qu' »un marché intérieur quand tout va bien », a déclaré Amélie de Montchalin au micro de France Inter.
« Notre Europe, c’est celle de l’action, c’est celle de la solidarité, et si certains ne veulent pas, et bien il se posera la question de leur place et la question de ce qu’on doit faire encore à 27. C’est une question existentielle. »
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a quant à lui pesté contre les critiques sur les contrôles instaurés par son pays à la frontière avec l’Italie, principal foyer de l’épidémie en Europe, alors que dans le même temps, Vienne a été ralentie dans ses efforts pour se procurer des masques auprès de l’Allemagne.
Source: AFP