L’Europe fera face à davantage de décès causés par le Covid-19 dans un proche avenir, a estimé à Sputnik le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tarik Jasarevic, y apportant ses explications.
«La flambée des cas en Italie a pris plus de temps que dans les autres pays européens, c’est pourquoi la majorité des patients soit se rétabliront soit mourront. Dans d’autres États européens qui sont à un stade plus précoce de l’épidémie, le nombre de décès peut augmenter dans les prochains jours ou semaines», a-t-il déclaré.
Impossible de prédire le pic en Italie
D’après M.Jasarevic, les experts de l’OMS ne sont pas encore en mesure de prédire quand adviendra le pic des infections en Italie. Néanmoins, plusieurs personnes décédées étaient tombées malades il y a deux ou trois semaines.
«Une forte augmentation de trois à des centaines de cas en quelques jours a limité la capacité de l’Italie à surveiller les contacts et à les isoler. Le fait qu’un certain nombre de cas dans le nord de l’Italie n’avaient pas eu de relation épidémiologique claire est devenu un problème important. Ceux qui ont trouvé la mort à cause du Covid-19 avaient en moyenne été contaminés il y a deux ou trois semaines», a précisé le spécialiste.
Plus de 2.000 morts en Europe
La barre des 2.000 décès dus au nouveau coronavirus en Europe a été franchie le 15 mars, portant le bilan à plus de 6.000 morts à travers le monde, où les confinements de populations et les fermetures de frontières se multiplient.
L’Italie a fait état dimanche de 368 décès en l’espace de 24 heures, soit un chiffre largement supérieur à ce que la Chine annonçait quotidiennement, même au plus fort de l’épidémie.
En France, selon les derniers chiffres de l’agence nationale de santé publique, Santé Publique France, publiés dimanche soir, le bilan de l’épidémie a grimpé dimanche à 127 morts et 5.423 cas confirmés, soit 36 morts et plus de 900 cas supplémentaires en 24 heures. Plus de 400 personnes sont hospitalisées dans un état grave.
Sources: Sputnik, AFP