Le nouveau président argentin Alberto Fernandez compte retirer le Hezbollah de la liste noire des organisations terroristes de son pays.
Sa position contraste avec celle de son prédécesseur, Mauricio Macri, qui devrait quitter son poste le lundi prochain. C’est lui qui avait inscrit le parti libanais de la résistance sur cette liste, le mois de juillet dernier, lors d’une visite du secrétaire d’état américain Mike Pompeo dans son pays pour participer à la 25ème commémoration de l’attentat contre le siège de l’Amitié judéo-argentine. Celui-ci avait été perpétré le 18 juillet 1994, causant la mort de 84 personnes. Américains et Israéliens s’étaient alors empressés d’accuser le Hezbollah et l’Iran sans jamais fournir de preuves. Des divisions s’en sont suivies sur cette question au sein de la classe politique argentine.
Selon Mme Sabina Frederik qui devrait occuper le poste de ministre de l’intérieur dans le nouveau gouvernement, le fait d’avoir inscrit le Hezbollah sur la liste noire s’est fait sous la pression des Etats-Unis
La presse argentine avait rapporté que le président élu avait informé le mois dernier l’ambassadeur d’Israël de cette décision, ce qui l’a mis en colère.
L’été dernier, après l’Argentine c’est le Paraguay qui avait lui aussi placé le Hezbollah sur sa liste noire. Le Brésil comptait faire de même avec l’accession de Javier Bolsonaro à la tête du pays, mais celui-ci n’est pas passé à l’acte.
Source: Médias