La Chine a fustigé lundi les « mensonges » du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo qui a qualifié le traitement par Pékin de la minorité musulmane des Ouïghours de « tache » sur le plan du respect des droits de l’homme dans le monde.
M. Pompeo avait en outre déclaré la semaine dernière que Washington prévoyait de mobiliser la communauté internationale sur le sort des Ouïghours à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU courant septembre.
« Les mensonges des politiques américains ne pourront pas tromper le grand public. Ils ne feront que révéler encore davantage leurs desseins politiques inavoués », a réagi Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Nous exprimons notre profond mécontentement et notre opposition résolue à ces responsables américains qui ignorent les faits (…) et s’ingèrent gravement dans les affaires intérieures de la Chine », a-t-elle martelé pendant un point de presse régulier.
La Chine rejette aussi les accusations des experts et des organisations de défense des droits de l’homme, selon lesquelles Pékin fait interner jusqu’à un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, dans des camps du Xinjiang, une région du nord-ouest de la Chine aui était en proie jusqu’à un passé récent à des attentats à l’arme blanche ou à la bombe, attribués à des indépendantistes ou à des islamistes.
Les autorités chinoises démentent ce chiffre et affirment que les endroits où ces musulmans sont emmenés sont des centres de formation professionnelle, destinés à aider leurs pensionnaires à trouver un emploi et à ainsi empêcher toute radicalisation.
En guerre commerciale avec la Chine, les USA usent de tous les moyens pour faire pression sur elle. Ils exploitent ses points faibles et misent sur des foyers de contestation, dont les minorités ethniques, ou des opposants politiques. Ils manipulent à distance le mouvement de protestation qui traverse Hong Kong où les ONG leur sont indirectement liées.
« Cela risque d’être une des pires taches dans le monde en ce siècle », avait déclaré vendredi Mike Pompeo, en décrivant avec dramatisation le sort présumé des Oïghours.
« Nous voulons la liberté pour ces gens », avait-il ajouté, estimant qu’il ne s’agissait « pas d’un problème de sécurité nationale » ou d' »extrémisme islamique » pour la Chine.
Sources: Al-Manar avec AFP